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Un employé de Postes Canada a décidé de dénoncer le harcèlement dont il serait constamment victime sur son lieu de travail.
Sous le couvert de l’anonymat, le postier a confié à Noovo Info que d’innombrables graffitis homophobes à son égard seraient apparus dans la succursale de la rue Bridge, à Montréal, notamment dans les toilettes.
«Je ne vais plus à la salle de bain», a-t-il déploré.
Alors que le tout a débuté en avril 2023, les menaces auraient pris des proportions démesurées lorsqu’une lettre d’insulte lui aurait été envoyée à son domicile et que des graffitis se seraient retrouvés sur son bureau de travail et sur son camion postal.
«Sur la lettre, c’était écrit: "ta yeule PD"», raconte-t-il.
Son calvaire l’a mené à un épuisement professionnel en octobre 2023.
«Mon médecin qui m’a mis en arrêt maladie et sur la CNESST pour harcèlement criminel au travail avec suivi psychologique.»
Et plus d’un an plus tard, la personne à l’origine de cet actes odieux n’a toujours pas été identifiée, bien qu’une enquête a été ouverte par Postes Canada et par les autorités.
Par courriel, Postes Canada indique avoir une «politique de tolérance zéro à l’égard des comportements inappropriés et de la discrimination en milieu de travail».
Aux yeux du président du Syndicat des travailleurs des postes de Montréal, Renaud Viel, il est anormal que la situation ne soit pas réglée, un an plus tard.
«Nous prenons la situation au sérieux et nous avons agi rapidement», peut-on lire.
Lors du retour au travail de l’employé, la situation a repris de plus belle, alors qu’aucune caméra de sécurité fonctionnelle n’a été en mesure de repérer le responsable.
«Je trouve ça inconcevable, s’est insurgée Tiffany Dubreuil, une collègue de la victime présumée. Mettez une caméra dans la salle de bain, faites rentrer un agent de sécurité dans la place.»
M. Viel avait également un message à la personne qui aurait dessiné ces graffitis.
«Cessez cet harcèlement, ça n’a aucun bon sens en 2024. On s’attaque à des droits humains et à une personne.»
De son côté, le postier souhaite simplement «que la situation arrête» afin de «passer à autre chose».
Voyez le reportage de Marie-Pier Boucher dans la vidéo.