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Gregory Woolley, qualifié par le journaliste de La Presse Vincent Larouche de membre «très important et très influent depuis 25 ans» dans le monde du crime organisé à Montréal.
Selon le journaliste, Woolley continuait de gagner en importance depuis un certain temps, lui qui siégeait sur les plus hauts échelons.
Woolley avait d’ailleurs fait une entrée remarquée dans le monde interlope en devenant à la fin des années 1990 le seul Noir accepté par les Hells Angels, en l'occurrence dans leur club-école des Rockers, sous la protection de Maurice «Mom» Boucher. On le voyait alors comme une passerelle entre les motards et les gangs de rue, dont on disait qu'il était le parrain.
«Il a participé à différentes guerres et affrontements et en est sorti vivant, mais toujours plus fort», a expliqué M. Larouche sur les ondes de Noovo Info, vendredi.
«C’était quelqu’un de très craint et de très dangereux.»
Après avoir côtoyé longuement les Hells Angels, Woolley s’est rapproché du clan sicilien de la mafia italienne à Montréal. Il était aussi devenu un proche du défunt parrain de la mafia montréalaise, Vito Rizzuto, puis de son fils Leonardo, se retrouvant ainsi au cœur d'une alliance entre les trois grands courants du crime organisé de la métropole.
Lorsque Leonardo Rizzuto a été victime d’un attentat cette année, une source a indiqué au journaliste de La Presse que Gregory Woolley pourrait le sauver s’il se mettait de son côté.
Gregory Woolley avait été condamné en octobre 2018 à huit ans de pénitencier après avoir reconnu sa culpabilité à des accusations de gangstérisme et de trafic de stupéfiants, mais en soustrayant le temps de détention, il lui restait alors trois ans à purger. Il avait été libéré sur cautionnement en 2020 aux deux tiers de sa peine. Il habitait à Saint-Jean-sur-Richelieu.
La résidence de Gregory Woolley, qui se trouvait dans le secteur Saint-Luc à Saint-Jean-sur-Richelieu, a été prise pour cible à quelques reprises par le passé.
Pour l’instant, il est trop tôt pour savoir qui est responsable de ce meurtre, mentionne M. Larouche.
Woolley a été abattu en plein jour devant de nombreux témoins, dont sa femme et son enfant. Un événement très préoccupant, aux yeux du journaliste, alors qu’il y aurait actuellement un conflit entre des motards et des membres de la mafia.
«Les policiers vont tenter de prévenir une réplique.»
À voir dans la vidéo.