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Cet événement annuel organisé par Fillactive vise à récompenser les jeunes filles qui se sont engagées à être active, cette année, en s’inscrivant au mouvement Fillactive. Elles ont donc passé la journée à pratiquer différentes activités physiques sous un soleil plombant. La chorégraphe et danseuse professionnelle, Kim Gingras, était présente pour faire danser les élèves tout comme la joueuse de soccer Marie-Ève Nault, native de Trois-Rivières.
Les jeunes filles étaient également invitées à marcher ou courir un 2,5 km, 5 km ou 10 km, sans chronomètre, puisque Fillactive souhaite faire la promotion du sport non compétitif. «J’aime ça bouger quand je suis avec mes amies», a avoué l’une des participantes.
«C’est la grande fête où on vient célébrer la fin de l’année et passer une journée de sport et d’activités physiques dehors», a précisé la conseillère principale chez Fillactive, Geneviève Leduc.
Voyez le reportage de Valérie Gendron dans la vidéo ci-contre.
Pendant trop longtemps, le sport a été valorisé seulement auprès des jeunes garçons. Lorsqu’on regarde les données nationales sur l’activité physique chez les jeunes, on constate que les filles bougent moins que les garçons et cet écart se creuse rendu au secondaire. Selon Statistique Canada, seulement 14% des jeunes filles de 12 à 17 ans respectent les recommandations d’activité physique de 60 minutes par jour, comparativement à 34% chez les jeunes garçons.
Pour inverser cette tendance, Fillactive déploie plusieurs initiatives et les retombées se font déjà sentir.
«On a mené un grand projet de recherche qui a duré 5 ans avec la collaboration de l’Université de Montréal et d’autres universités au Québec. Puis, on a réussi à montrer que les participantes Fillactive inscrites, donc celles qui sont dans une équipe Fillactive toute l’année, on réussit à augmenter de 30 jours leur atteinte de la recommandation en activité physique. Et cela fait grandement une différence puisque l’activité physique est un outil pour se sentir bien», a expliqué Geneviève Leduc.
Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi les jeunes filles bougent moins: l’arrivée des menstruations, les poils, la transpiration, mais aussi les seins.
Rachel Frigon, fondatrice de TOPTOP Outfit, à Trois-Rivières, a d’ailleurs conçu avec sa fille, un soutien-gorge de sport, ultra confortable, pour aider les jeunes filles à se sentir à l’aise lorsqu’elles pratiquent des sports. Un projet créatif qui est finalement devenu une entreprise.
«On est vraiment partie en mission pour toutes celles qui n’ont jamais vraiment osé s’inscrire à une activité sportive ou même faire un cours d’éducation physique sans porter deux brassières», a noté Rachel Frigon. Sa collègue et présidente de l’entreprise, Stéphanie Rousseau, considère, elle aussi, qu’il est primordial de régler cet enjeu qui freine plusieurs jeunes filles.
Les deux trifluviennes, qui ont passé à l’émission Les Dragons à Radio-Canada, souhaitent aller plus loin en rendant obligatoire la brassière sportive dans les uniformes scolaires au Québec.
Voyez le reportage de Valérie Gendron dans la vidéo.