Les principales raisons évoquées pour la perte de logement par les répondants étaient alors des expulsions (23%), des problèmes de consommation (21%), un revenu insuffisant (17%), un conflit avec un conjoint (14%), des problèmes de santé mentale (12%), ou la perte d’un emploi (9%).
Cathy, elle, dit s’être retrouvée à la rue pour toutes ces raisons.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo liée à l’article.
«J’ai eu un enfant jeune. Je suis tombée enceinte très vite. J’ai laissé ma vie dérailler, s’envoler. Je n’ai rien pu faire, ça me tue à l’intérieur», raconte la femme en situation d’itinérance.
Suzie, de son côté, a été expulsée de son appartement après un épisode de violence avec un ex-conjoint. «Ce n’est pas ma vie, ce n’est pas ma place. Je ne suis pas une droguée, je suis en arrêt de travail. Ça a fait cinq ans, je suis caissière chez Métro», témoigne-t-elle.
Pour le directeur général de la Mission Bon Accueil, Sam Watts, la problématique de l’itinérance est trop souvent ignorée de la population.
«Si on avait à Montréal 10 000 enfants qui étaient dans le besoin, je pense que le grand public capoterait. Des adultes dans le besoin, ça dit quelque chose, mais ça ne donne pas les détails qui sont essentiels pour ajuster les programmes», soutient-il.
Concernant l’octroi de 15,5 M$ pour lutter contre l’itinérance annoncé par le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, jeudi, M. Watts est d’avis qu’il ne s’agit que d’une solution temporaire.
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