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Certains dénoncent l’ingérence du fédéral dans des dossiers provinciaux, alors que d’autres déplorent le manque d’annonces liées au logement social et à l’assurance-emploi.
Les détails dans la vidéo.
D’abord, le logement occupe une grande place dans le budget, alors que le quart du budget y est consacré. Ottawa a notamment annoncé la construction de deux millions de nouveaux logements d’ici 2031, une annonce dont est globalement satisfaite Loge m’entraide.
L’organisme de Saguenay s'interroge néanmoins à savoir si le logement social est inclus dans cette annonce. Sa coordonnatrice, Sonia Côté, doute que ces investissements règlent le problème à court terme et s’inquiète du nombre de personnes sans cesse croissant qui cogne à sa porte pour recevoir de l’aide.
«On aide les personnes locataires appauvries dans le besoin et on voit qu’il y a beaucoup plus de locataires à modeste revenu qui sont aussi dans le besoin.»
Loge m'entraide aurait aimé savoir ce qu’il advient du nouveau Programme de coopératives d’habitation, annoncé en 2022, qui compterait un fonds de 1,5 M$. Sonia Côté estime qu’il aurait pu permettre d’aller chercher une aide financière supplémentaire pour son projet de Coopérative d’habitation La Solidarité.
Pour le Bloc Québécois, le budget Freeland n’est rien de moins que le «budget de l’ingérence». Le député de Lac-Saint-Jean juge qu’Ottawa s’ingère dans presque tous les champs de juridiction du Québec, comme les garderies, les soins dentaires ou les assurances médicaments. Alexis Brunelle-Duceppe reproche au gouvernement de dédoubler des structures plutôt que de s’occuper de ses propres champs de compétence, comme les aînés, l’assurance-emploi ou la gestion des frontières.
«Le fédéral […] agit comme si les paliers de gouvernement municipal et provincial n’existent pas. […] Le gouvernement s’improvise expert en la matière, un peu comme un apprenti sorcier, alors qu’il n’a aucune expertise ni en santé, ni en éducation, ni au niveau du logement», souligne-t-il.
Le Bloquiste qualifie aussi le budget d’électoraliste et trouve cynique que les dépenses annoncées s’étalent sur des années qui iront au-delà de l’élection fédérale de 2025.
Bien qu’il savait qu’il n’y aurait pas de réforme de l’assurance-emploi dans le budget, LASTUSE du Saguenay est tout de même déçu.
L’organisme qui défend les chômeurs et qui lutte contre la pauvreté déplore que seule une hausse d’impôts ait été imposée aux mieux nantis, sans que rien de concret n’ait été annoncé pour les moins nantis qui sont les plus touchés par l’inflation.
Le coordonnateur de LASTUSE, Sylvain Bergeron, estime que les citoyens devraient avoir droit à l’assurance-emploi dans des situations d’urgence et il aurait souhaité une annonce en ce sens .« En raison des feux de forêt, beaucoup de travailleurs forestiers n’ont pas eu assez d’heures et n’ont donc pas pu recevoir d’assurance-emploi, cite-t-il en exemple. C’est un an sans revenu.»