Début du contenu principal.
Ce qu'il sera désormais convenu d'appeler la crise du verglas d'avril 2023 dans le sud-ouest du Québec tire à sa fin.
Ce qu'il sera désormais convenu d'appeler la crise du verglas d'avril 2023 dans le sud-ouest du Québec tire à sa fin.
Le nombre d’abonnés d’Hydro-Québec privés d’électricité diminue à un bon rythme et la société d’État avait bon espoir, mardi, de redonner le service à la quasi-totalité d’entre eux.
Son porte-parole, Francis Labbé, a expliqué que certaines pannes étaient fort complexes, avec beaucoup de dommages et pas toujours faciles à rejoindre. «À plusieurs endroits, les pannes se situent derrière les résidences. Nos équipes doivent pouvoir accéder et dégager toute la végétation pour se rendre. Il y a beaucoup d'arbres au sol, ce qui fait que chaque panne nécessite beaucoup de travail de différentes équipes et ramène de moins en moins de clients.»
Voyez le reportage du journaliste de Noovo Info Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo liée à l'article.
Bien que les pannes qui touchaient un grand nombre de clients soient presque toutes réparées, «ce n'est pas impossible qu'il y ait des gens qui doivent attendre encore plus longtemps», a-t-il reconnu.
Par contre, signe que les travaux avancent à bon rythme, le directeur du Service de protection contre les incendies de Montréal, Richard Liebmann, a annoncé en début d’après-midi la fermeture des sites d’hébergement et la prise en charge individuelle des citoyens toujours privés d’électricité. «On n'arrête pas: on tombe en mode rétablissement parce que le gros de la crise, de façon globale, est terminé.»
Il a précisé que 346 personnes, dont 160 familles, ont pu se réfugier dans les huit sites mis sur pied, «mais c'était (pour) l'ensemble du territoire», a-t-il expliqué.
«Maintenant, c'est très éparpillé et on a encore des petits foyers (de pannes) un peu partout. Donc au lieu d'ouvrir un centre dans un endroit, on va trouver d'autres solutions pour s'occuper des individus qui ont toujours des problèmes.»
Montréal demeurait la région la plus touchée, mardi après-midi, le bilan émis à 19h15 faisant état d'un peu plus de 7000 abonnés toujours dans le noir, dont 2143 dans la métropole. Les autres régions les plus touchées étaient Lanaudière (2066) et la Montérégie (1884).
Il y avait toujours, à cette heure, 143 pannes en cours.
Au sommet de la crise, mercredi soir et jeudi, 1,1 million d'abonnés étaient privés d'électricité.
Par ailleurs, le responsable de la sécurité publique au comité exécutif de Montréal, Alain Vaillancourt, n’a pas caché que la perte de milliers d’arbres n’était pas une bonne nouvelle. «Pour chaque arbre qui est tombé, on va en replanter un autre. On veut que Montréal demeure résilient et une partie de la résilience, c'est d'avoir beaucoup d'arbres. Il n'y a pas que le verglas, mais il y a aussi des épisodes de chaleur, des îlots de chaleur, alors c'est important d'avoir beaucoup d'arbres, mais il faut qu'ils soient bien entretenus», a-t-il reconnu, tout en évitant de se prononcer sur l’état des arbres qui sont tombés.
Au total, la Ville a reçu plus de 900 appels pour rapporter des arbres tombés et plus de 4500 requêtes pour des branches tombées. Bien que ce chiffre puisse sembler important, il demeure nettement sous-évalué puisqu'il n'inclut pas les données spécifiques aux parcs montréalais.
À VOIR | «Un tueur silencieux»: les dangers du monoxyde de carbone lors d'une panne de courant