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«Quand ils m'ont envoyé les nouvelles règles de la copropriété, dans ma tête, je n'ai pas réalisé qu'elles étaient différentes.»
Une propriétaire de condo de la Rive-Nord de Montréal se bat contre son association de copropriété après que le conseil a découvert que son husky adopté de la SPCA il y a deux ans pour l'aider avec ses problèmes mentaux dépasse la limite de poids autorisée.
Sarah Michaud-Allard souffre d'anxiété et de dépression et a adopté un husky appelé Princess il y a trois mois plutôt que d'acheter un chien d'assistance, qui pourrait coûter plus de 20 000$.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«C'est trop cher pour moi», a-t-elle révélé lors d’un entretien avec la radio CJAD 800. «Il était beaucoup plus logique d'aller à la SPCA, d'essayer de trouver un chien qui correspond à mes besoins et de le former pour devenir mon chien d'assistance.»
Le seul problème est que Princess pèse 35 livres, soit 10 lb de plus que la limite fixée par la copropriété. Mme Michaud-Allard a affirmé qu'elle avait une copie des anciennes règles lorsqu'elle a acheté le condo à Saint-Jérôme il y a deux ans et signé le contrat avec le conseil de copropriété, et ces règles ne mentionnaient rien sur la limite de poids d'un chien.
Elle n'a pas remarqué que la règle concernant le poids des chiens avait changé lorsque les nouvelles règles lui ont été envoyées électroniquement.
«Quand ils m'ont envoyé les nouvelles règles de la copropriété, dans ma tête, je n'ai pas réalisé qu'elles étaient différentes», admet-elle.
Lorsqu'elle a reçu la lettre de l'avocat de l'association de copropriété, Mme Michaud-Allard dit avoir fait de sévères crises de panique.
«J'étais par terre, incapable de respirer», a-t-elle confié. «Plusieurs fois, j'étais au téléphone avec ma famille en leur disant que j'étais tellement envahie par les émotions, je ne savais pas quoi faire. Puis je sentais mon chien venir me lécher le visage, me gratter. Elle touchait son nez partout sur mon corps pour essayer de me faire réagir, puis elle s'allongeait à côté de moi instinctivement.»
Ce n'est pas la première fois qu'un locataire au Québec a des problèmes avec la gestion d'un immeuble en raison de la taille trop grande de son chien d'assistance. Damiano Raveenthiran a déposé une plainte en 2021 après s'être vu refuser un appartement parce que la gestion de l'immeuble jugeait que son doberman de 70 livres, Cash, était trop grand et que soit lui, soit l'animal devait partir.
John Agionicolaitis travaille à la Fondation Asista, qui fournit des chiens d'assistance aux personnes atteintes de syndrome post-traumatique, d'autisme et de handicaps. Il a expliqué à CTV News qu'il n'existe pas de législation concernant les animaux d'assistance émotionnelle, contrairement aux chiens guides et autres animaux d'assistance.
«Si vous possédez un chien de soutien émotionnel, rien n'empêche le propriétaire ou les personnes responsables de l'administration du complexe de refuser ce droit à la personne», a-t-il mentionné.
Mme Michaud-Allard admet que Princess aboie parfois, surtout lorsque d'autres petits chiens sont près d'elle, mais que son comportement s'améliore.
«Avec des cours de dressage, elle s'est beaucoup calmée», a-t-elle affirmé.
La dame soutient que tout le monde dans l'immeuble n'essaie pas de la pousser à faire quelque chose concernant l'animal.
«Certaines personnes ne s'en soucient pas». Mme Michaud-Allard ajoute qu'une seule personne du conseil de copropriété s'est plainte.
Mme Michaud-Allard a déclaré qu'elle a transmis des documents au conseil de copropriété, montrant que Princess suit des cours afin d’obtenir le titre de chien d'assistance.
«Juste pour montrer que je ne l'invente pas», a-t-elle dit. «C'est vraiment une raison médicale.»
Mme Michaud-Allard et son fiancé ont transmis tous leurs documents à la Commission des droits de la personne du Québec.
«J'essaie juste de m'améliorer. J'ai besoin des outils pour essayer de le faire», a-t-elle conclu.