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C’est ce que propose le Parti québécois.
Le Parti québécois (PQ) propose une «PasseClimat» à 365 $ par année — ou 1 $ par jour, comme le vend le parti — donnant accès à tous les services de transport en commun au Québec. C’est la promesse électorale du jour du côté de la formation du chef Paul Saint-Pierre Plamondon.
La passe fournirait un accès illimité au transport local, métropolitain, régional et interurbain, via les autobus, le tramway, le métro, le REM, les trains de banlieue, les autocars et les traversiers.
Le coût de cette promesse électorale: 150 millions $ sur une base annuelle. On espère que la mesure aide à opérer «sérieusement l'incontournable transition écologique réclamée de toutes parts».
Nous voulons permettre un accès illimité au transport en commun, partout au Québec, pour seulement 1 $ par jour!
— Parti Québécois (@partiquebecois) August 22, 2022
Pour réduire nos émissions de GES, il faut changer nos manières de nous déplacer.
La PasseClimat est un outil qui nous permettra d’opérer la transition écologique! pic.twitter.com/SZgRz9440B
Toute la population aurait accès à la PasseClimat.
«Si l’idée est nécessaire pour changer dès maintenant le paradigme des transports – et ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre –, la PasseClimat est aussi une occasion de favoriser la mobilité partout au Québec. Ce sera simple, facile, efficace et abordable pour nous déplacer sur l’ensemble de notre territoire», a commenté Paul Saint-Pierre Plamondon.
Le PQ ne s'en cache pas: on y voit une raison pour le Québec de devenir indépendant. Alors que les autres formations politiques avaient dévoilé leurs slogans au cours des dernières semaines, le PQ a présenté le sien ce week-end et l'engagement électoral du jour suit en quelque sorte la ligne de parti.
Le parti a opté pour le slogan «Le Québec qui s’assume. Pour vrai.»
«C’est ce qu’incarnera le Parti Québécois durant cette campagne électorale déterminante pour notre avenir collectif», a expliqué Saint-Pierre Plamondon.
Également présent, le candidat dans Marie-Victorin, Pierre Nantel, ne s'est pas gêné pour dénoncer le mode actuel de tarification. «Ici même, dans Longueuil, je peux vous dire qu'on en a soupé, nous, des changement de tarification, parce qu'il y a de dizaines de milliers de personnes qui sont installées près du métro Longueuil et qui, il y a quelques années, ont vu leurs tarifs pour accéder au métro de Montréal augmenter de façon très significative», a-t-il pesté.
Faire un simple aller-retour de Longueuil à Montréal sans être détenteur d'une passe représente un déboursé de 10,50 $, a-t-il fait valoir, alors que la passe, elle, coûte 150 $ par mois. Sur une base annuelle, ce débours de 1800 $ chuterait à 365 $ avec la proposition péquiste.
À l'échelle interurbaine, par exemple, faire l'aller-retour entre Rouyn-Noranda et Montréal en autobus coûte 236 $. L'usager serait gagnant dès le deuxième voyage.
La mesure prévoit le versement de compensations aux réseaux de transport et aux compagnies privées, un déboursé que le chef péquiste a dit évaluer entre 150 à 180 millions $ par année, une évaluation qui apparaît à première vue significativement sous-estimée.
Paul St-Pierre Plamondon soutient aussi que l'augmentation de l'achalandage en transport collectif ferait économiser des sommes importantes en réparation de routes au ministère des Transports puisque cela réduirait le nombre d'automobiles sur les routes. Il faut apporter un bémol à cette affirmation toutefois: la détérioration des routes est d'abord et avant tout imputable aux camions, des études ayant démontré que l'impact du passage d'un seul camion de 30 tonnes à cinq essieux sur l'infrastructure routière équivaut à celui de 10 000 voitures.
Avec de l'information de Pierre Saint-Arnaud pour La Presse canadienne