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Politique

Un député libéral de Calgary appelle à la démission de Justin Trudeau

«Le temps presse !»

Le député libéral de Calgary Skyview George Chahal.
Le député libéral de Calgary Skyview George Chahal.

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CTV News
CTV News

Le député libéral de Calgary George Chahal a rendu publiques les lettres qu'il a envoyées au caucus libéral et au président du Parti libéral du Canada, leur demandant d'entamer le processus de départ du premier ministre Justin Trudeau.

Le représentant de Calgary Skyview a publié les lettres sur  X vendredi.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News

La lettre de M. Chahal au caucus dit: «Le Premier ministre Justin Trudeau n'a plus le soutien du caucus et, pour conserver un peu de dignité, il devrait immédiatement présenter sa démission».

Il rappelle que Chrystia Freeland a récemment démissionné de ses fonctions de ministre des finances et de vice-première ministre, et qu'elle s'est exprimée à ce sujet.

Il a également noté que d'autres se sont exprimés depuis.

«Le caucus, en collaboration avec le conseil d'administration du Parti libéral du Canada, devrait entamer immédiatement le processus de planification d'un processus de leadership accéléré qui soit transparent et démocratique.»
- George Chahal, député libéral de la circonscription de Calgary Skyview dans une lettre envoyée au caucus de son parti

La lettre de M. Chahal au président du parti, Sachit Mehra, commençait par «Le temps presse !».

Il a exhorté le conseil d'administration du parti à «planifier immédiatement une course à la direction, indépendamment de la démission officielle du premier ministre».

Il a souligné qu'il s'agissait de la dernière année avant la tenue d'élections à date fixe.

Il a également souligné la possibilité que d'autres partis se rallient pour défaire le gouvernement.

«Je suis d'avis que le conseil d'administration du PLC ferait preuve de négligence politique s'il ne planifiait pas cette course», a écrit M. Chahal.

«Il est clair que le chef du Parti libéral n'a plus la confiance de son groupe parlementaire et de la grande majorité des Canadiens.»

Dans sa lettre au caucus, M. Chahal remercie M. Trudeau pour ses services et lui souhaite bonne chance.

«Malheureusement, nous en sommes arrivés là», écrit-il.

Point de basculement

Duane Bratt, politologue à l'université Mount Royal, a affirmé que M. Chahal faisait partie d'un groupe de plus en plus nombreux de membres du caucus libéral qui se joignent au mouvement pour se débarrasser de M. Trudeau.

«Oubliez le fait de survivre à un vote de défiance au Parlement», a indiqué M. Bratt.

«Je ne sais pas s'il pourra survivre à un vote de défiance au sein du groupe parlementaire.»
- Duane Brett, politologue à l'Université Mount Royal

M. Bratt a soutenu que la démission de Mme Freeland du caucus a peut-être été le point de basculement, mais qu'elle s'inscrit également dans une tendance des députés libéraux à prendre leurs distances par rapport à M. Trudeau.

Il a ajouté qu'il semble que le parti aille de l'avant en l'absence d'une démission officielle de M. Trudeau et qu'il a commencé à mettre en place des plans pour une course à la direction.

Vendredi, l'ancien conseiller en chef et ami proche de Justin Trudeau, Gerald Butts, a écrit dans une colonne sur Substack que la démission de Chrystia Freeland du cabinet était un «coup stupéfiant» pour M. Trudeau.

Il a écrit que les libéraux sont revenus au niveau où ils étaient avant que M. Trudeau ne prenne les rênes du parti en 2013, en termes de popularité et d'électeurs qui les considèrent comme dépassés.

Il a déclaré dans son article Substack que le parti devrait se préparer à organiser une course à la direction.

La limite de 10 ans

Lori Williams, politologue à l'Université Mount Royal, a indiqué dans un courriel à CTV News que ce n'était pas la première fois que M. Chahal appelait à la démission de M. Trudeau, mais que cela «ajoute à l'élan» en faveur de la démission de M. Trudeau, ajoutant qu'il « fait pâle figure en comparaison de la lettre de Mme Freeland et du consensus du caucus de l'Ontario ».

« De plus en plus de questions émergent quant à savoir qui prendra sa place, et s'ils peuvent stabiliser les choses suffisamment pour mener une réponse efficace à l'administration Trump entrante », a déclaré Mme Williams.

Elle a également évoqué une tendance canadienne à rejeter le Premier ministre après une dizaine d'années au pouvoir, ce qui est également arrivé au père de Justin, Pierre, à Brian Mulroney, à Jean Chrétien et à Stephen Harper, entre autres.

«Cela s'explique en partie par la limite de 10 ans, mais surtout par un malaise plus général des électeurs», a soutenu Mme. Williams.

«Les problèmes d'accessibilité, liés au logement et à l'immigration, ont eu raison de presque tous les candidats à la réélection en Europe et en Amérique du Nord», a-t-elle ajouté.

«Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont perdu leur soutien parce que les gens ont désespérément besoin de changement», a t-elle conclu.

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CTV News
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