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International

Un commandant de la FINUL a été blessé dans l'attaque d'un convoi au Liban

Des soldats israéliens prennent position alors qu'ils bloquent une route menant au village de Kfar Kila, dans le sud du Liban, le dimanche 2 février 2025.
Des soldats israéliens prennent position alors qu'ils bloquent une route menant au village de Kfar Kila, dans le sud du Liban, le dimanche 2 février 2025.
Abby Sewell
Abby Sewell / Associated Press

Le commandant adjoint sortant de la force de maintien de la paix de l'ONU au Liban a été blessé vendredi lorsque des manifestants ont attaqué un convoi transportant des soldats de la paix à l'aéroport de Beyrouth, a déclaré la force connue sous le nom de FINUL dans un communiqué. 

«Nous sommes choqués par cette attaque scandaleuse contre les soldats de la paix qui servent à rétablir la sécurité et la stabilité dans le sud du Liban pendant une période difficile», a-t-elle affirmé. 

L'organisation a souligné que le commandant adjoint – le major général Chok Bahadur Dhakal du Népal – était sur le point de quitter le pays après avoir terminé sa mission lorsque le convoi de la FINUL «a été violemment attaqué et un véhicule a été incendié».

Affaires mondiales Canada a affirmé que le Canada condamnait sans équivoque les récentes actions, disant que «les attaques contre la FINUL sont inacceptables et doivent cesser immédiatement».

«Nous avons foi envers les autorités libanaises qui enquêteront et tiendront les auteurs responsables de leurs actes. La sûreté et la sécurité du personnel de la FINUL doivent être assurées à tout moment», a affirmé le ministère sur le compte de la politique étrangère du Canada sur X, ajoutant que la FINUL joue un rôle essentiel dans le maintien de la paix et de la stabilité au Sud-Liban.

L'armée libanaise est intervenue pour disperser les manifestants. L'armée a déclaré dans un communiqué que le commandant par intérim, le major général Hassan Odeh, avait contacté la FINUL et promis de «travailler pour arrêter les citoyens qui ont attaqué ses membres et les traduire en justice». 

Un avion de ligne iranien bloqué

Des manifestants ont bloqué la voie menant à l'aéroport et d'autres routes de la capitale pour protester contre la décision des autorités libanaises de révoquer l'autorisation donnée à un avion de ligne iranien de voler vers Beyrouth jeudi, laissant des dizaines de passagers libanais bloqués. 

La décision d'interdire l'avion iranien est intervenue après que l'armée israélienne a publié une déclaration affirmant que l'Iran faisait passer en contrebande de l'argent au groupe militant Hezbollah via des vols civils, ce qui a conduit certains Libanais à soutenir que les autorités de leur pays avaient cédé face à une menace israélienne. 

L'agence de l'aviation civile du Liban a déclaré jeudi que des «mesures de sécurité supplémentaires» signifiaient que certains vols avaient été temporairement reportés au 18 février. Il s'agit du jour même de la date limite fixée par Israël et le Hezbollah pour mettre pleinement en œuvre l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à leur dernière guerre fin novembre, y compris un retrait complet des forces israéliennes du sud du Liban. 

Plus tôt vendredi, le représentant américain au sein d'un comité supervisant l'accord de cessez-le-feu a affirmé que des «progrès significatifs» avaient été réalisés avant la date limite. 

Cependant, la déclaration du major général Jasper Jeffers semble laisser planer une certaine ambiguïté sur le retrait ou non par Israël de ses forces de tout le sud du Liban d’ici le 18 février, se contentant de dire qu’il était convaincu que «tous les centres de population de la région du sud du Litani» seraient de nouveau sous contrôle libanais d’ici là. 

Dans les zones où les forces israéliennes se retirent, l’armée libanaise et la FINUL sont chargées de veiller à ce que le Hezbollah ne rétablisse pas une présence militaire. 

La date limite pour le retrait d’Israël et du Hezbollah était initialement fixée à la fin janvier, mais Israël et le Liban ont convenu de repousser l'échéancier. Les responsables libanais ont déclaré qu’ils n’accepteraient pas une nouvelle prolongation et rejettent catégoriquement une proposition israélienne de maintenir ses forces à cinq points frontaliers après avoir quitté d’autres zones. 

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a affirmé jeudi que son pays avait proposé une présence renforcée de la FINUL, y compris des forces françaises, à la place des troupes israéliennes à ces cinq points. Le comité de suivi comprend également la France, le Liban, Israël et la FINUL. 

La FINUL a été créée pour superviser le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban après l’invasion israélienne de 1978. L’ONU a élargi sa mission après la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, permettant aux soldats de la paix de se déployer le long de la frontière israélienne pour aider l’armée libanaise à étendre son autorité dans le sud du pays pour la première fois depuis des décennies. 

Les partisans du Hezbollah au Liban accusent fréquemment la mission de l’ONU de collusion avec Israël, tandis qu’Israël a accusé les soldats de la paix de fermer les yeux sur les activités militaires du Hezbollah dans le sud du Liban. 

En décembre 2022, un soldat de la paix irlandais a été tué après qu’une foule a attaqué un convoi de la FINUL qui est entré dans un village du sud du Liban en dehors de la zone où la force a pour mandat de patrouiller. 

Pendant la guerre entre Israël et le Hezbollah, la FINUL a également allégué que des tirs militaires israéliens avaient ciblé ses installations et ses soldats de la paix à plusieurs reprises, certaines de ces frappes étant «clairement délibérées». Le Hezbollah et ses alliés semblent vouloir se distancer de l'attaque de vendredi. La chaîne de télévision du Hezbollah Al Manar a déclaré dans un communiqué publié sur ses comptes de médias sociaux que «des éléments indisciplinés ont semé le chaos avec des objectifs suspects sur la route de l'aéroport de Beyrouth».

Abby Sewell
Abby Sewell / Associated Press