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La ministre britannique des Affaires étrangères s'attend à une situation de violence «de pire en pire» alors que la campagne militaire russe vacille.
La mise en place de dix corridors humanitaires aurait été convenue avec la Russie, selon ce qu'a annoncé samedi la vice-première ministre de l'Ukraine, Iryna Vereshchuk.
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Cela comprend un corridor dans la ville portuaire assiégée de Marioupol, plusieurs dans la région de Kyiv ainsi que dans la région de Lougansk.
Mme Vereshchuk a également annoncé de l'aide humanitaire à la ville de Kherson, qui est actuellement sous le contrôle des militaires russes.
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Dans une vidéo diffusée vendredi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy n'en a pas fait mention. Il a indiqué que les forces russes bloquent les plus grandes villes dans le but de créer des conditions si misérables que les Ukrainiens n'auront plus le choix que de coopérer avec l'envahisseur.
Il a déclaré que les Russes empêchent les approvisionnements d'atteindre les villes encerclées du centre et du sud-est de l'Ukraine.
«C'est une tactique délibérée», a dénoncé le président Zelenskyy dans son discours vidéo à la nation à l'extérieur du bureau présidentiel à Kyiv.
Il a de nouveau appelé le président russe Vladimir Poutine à s'entretenir directement avec lui.
«Il est temps de se réunir, il est temps de parler. Je veux être entendu par tout le monde, surtout à Moscou», a déclaré M. Zelenskyy.
Il a souligné que les 200 000 personnes rassemblées à l'intérieur et autour d'un stade de Moscou vendredi étaient à peu l'équivalent du nombre de soldats russes envoyés à l'assaut de l'Ukraine il y a trois semaines.
Le président ukrainien leur a demandé d'imaginer ce stade rempli de milliers de militaires russes tués, blessés ou mutilés dans les combats.
Pendant ce temps à Londres, la ministre britannique des Affaires étrangères a accusé le président russe Vladimir Poutine d'utiliser les pourparlers avec l'Ukraine comme un «écran de fumée» alors qu'il intensifie la violence contre le pays.
Dans une entrevue au quotidien Times, de Londres, Liz Truss a déclaré qu'elle était «très sceptique» au sujet du sérieux de la Russie dans les pourparlers, accusant les forces russes d'essayer ainsi de progresser en territoire ukrainien.
Elle s'attend à une situation de violence «de pire en pire» alors que la campagne militaire russe vacille.
Le chef du renseignement de la Défense britannique, le lieutenant général Jim Hockenhull, a pour sa part souligné que les forces russes ont adopté une «stratégie d'attrition», c'est-à-dire de parvenir à leurs fins par l'usure des forces combattantes ukrainiennes alors qu'elles ne progressent pas rapidement sur le terrain depuis trois semaines.
De son côté, l'armée russe soutient avoir utilisé son plus récent modèle de missile hypersonique, Kinzhal, pour la première fois au combat lors de son offensive en Ukraine.
Le porte-parole du ministère russe de la Défense, le major général Igor Konashenkov, a déclaré que les missiles hypersoniques ont détruit un entrepôt souterrain stockant des missiles et des munitions d'aviation des troupes ukrainiennes dans la région occidentale d'Ivano-Frankivsk.
Il a aussi affirmé que les forces russes ont utilisé le système de missiles antinavires Bastion pour frapper les installations militaires ukrainiennes près du port de la mer Noire d'Odessa. La Russie a utilisé l'arme pour la première fois lors de sa campagne militaire en Syrie en 2016.
Dans la ville portuaire assiégée de Marioupol, des combats étaient en cours entre les forces ukrainiennes et russes autour de l'aciérie d'Azovstal, l'une des plus importantes d'Europe, selon ce qu'a indiqué Vadym Denysenko, conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur, lors d'une allocution télévisée samedi.