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International

L'administration Trump reprend la détention de familles d'immigrants

Quatorze familles d'immigrants avec des enfants âgés de moins d'un an se trouvent dans un centre de détention du comté de Karnes.

Sur cette photo d'archive prise le 10 septembre 2014, des enfants font la file dans la cafétéria d’un centre de détention pour les familles d’immigrants à Karnes City, au Texas. L'administration Trump a repris la détention de familles d'immigrants la semaine dernière dans un centre du sud du Texas après une pause durant l'ère Biden.
Sur cette photo d'archive prise le 10 septembre 2014, des enfants font la file dans la cafétéria d’un centre de détention pour les familles d’immigrants à Karnes City, au Texas. L'administration Trump a repris la détention de familles d'immigrants la semaine dernière dans un centre du sud du Texas après une pause durant l'ère Biden.
Valerie Gonzalez
Valerie Gonzalez / Associated Press

L'administration Trump a repris la détention de familles d'immigrants la semaine dernière dans un centre du sud du Texas après une pause durant l'ère Biden, a déclaré mercredi le groupe juridique à but non lucratif RAICES, qui fournit des services aux familles de migrants. 

Quatorze familles d'immigrants avec des enfants âgés de moins d'un an se trouvent dans un centre de détention du comté de Karnes, situé à environ 80,5 kilomètres au sud-est de San Antonio, selon RAICES. Ces familles sont originaires de Colombie, de Roumanie, d'Iran, d'Angola, de Russie, d'Arménie, de Turquie et du Brésil. 

Faisal Al-Juburi, responsable des affaires extérieures de l'organisation, a rapporté que les familles ont été détenues aux États-Unis près des frontières mexicaine et canadienne. Certaines sont restées aux États-Unis pendant 20 jours seulement et d'autres pendant une dizaine d'années, a-t-il précisé. 

L'organisation à but non lucratif fournissait des services aux détenus adultes du centre avant le changement de la population la semaine dernière, lorsque les détenus adultes ont été déplacés. 

L'administration Obama et la première administration Trump ont toutes deux détenu des familles jusqu'à ce que leurs dossiers d'immigration soient traités. M. Trump a fortement limité le droit d'asile et a séparé de force des enfants de leurs parents à la frontière dans le cadre d'une politique largement dénoncée comme étant inhumaine.

La pratique de la détention des familles a été en grande partie interrompue, mais pas abolie, sous l'administration Biden, qui a brièvement envisagé de la relancer en 2023.

Le Service des douanes et de l'immigration des États-Unis n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaires envoyée par courriel mercredi.

Geo Group, la société privée qui gère le centre de traitement des demandes d'immigration du comté de Karnes, a indiqué dans un communiqué publié lundi que le centre pouvait accueillir jusqu'à 1328 personnes. 

Le contrat conclu avec le gouvernement fédéral est en vigueur jusqu'en août 2029 et générera environ 79 millions $ de recettes au cours de la première année. 

Il s'agit de la deuxième installation prévue pour la détention de familles. La semaine dernière, CoreCivic, une société qui gère des centres de détention, a annoncé qu'elle avait conclu un contrat avec le Service des douanes et de l'immigration des États-Unis pour détenir des familles d'immigrants au South Texas Family Residential Center à Dilley, au Texas, d'une capacité de 2400 personnes.

Les défenseurs de l'immigration ont exprimé leur inquiétude quant au bien-être des enfants placés en détention. 

Le Dr Alan Shapiro est cofondateur et directeur de la stratégie de Terra Firma National, qui s'efforce de fournir aux enfants et aux familles d'immigrants un accès aux soins de santé et à une représentation juridique. 

Il a visité des centres de détention familiale sous la première administration Trump et a déclaré que les enfants détenus avaient une régression comportementale, de la colère et des pensées d'automutilation. 

«Nous avons également entendu parler d'idées suicidaires et de tentatives de suicide de la part d’enfants dans l'établissement eux-mêmes et d'autres préoccupations importantes en matière de santé mentale, y compris de l'automutilation et des troubles de l'alimentation qui n'étaient pas présents avant la détention», a-t-il affirmé.

Valerie Gonzalez
Valerie Gonzalez / Associated Press