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«En ce moment, il faut faire contre poids avec ce qui se passe au sud.»
La célébration du Jour du drapeau du Québec arrive cette année dans un contexte géopolitique tendu entre Ottawa et Washington et la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB) estime que «le Québec doit plus que jamais faire entendre sa voix».
Pour illustrer le tout, la SSJB de Montréal a déployé mardi à Sherbrooke le plus grand fleurdelisé jamais porté.
«En ce moment, il faut faire contre poids avec ce qui se passe au sud. C’est important de déployer le fleurdelisé le plus haut possible et d’en faire la promotion parce qu’en faisant la promotion du drapeau, on se célèbre nous-même», a souligné Marie-Anne Alepin, présidente générale de la SSJB de Montréal.
Les détails dans le reportage de Laurence Frappier dans la vidéo ci-haut.
La co-porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal, a assisté à la journée et elle croit aussi qu’il faut faire face aux États-Unis.
« On a un président Trump qui veut aller dans des valeurs beaucoup plus conservatrices. Le drapeau représente aussi nos valeurs québécoises, notamment d’égalité entre les femmes et les hommes, on doit en être fier et encore plus affirmer cette identité et se protéger contre l’envahissement d’une culture complètement différente à celle du Québec», a-t-elle dit.
Concernant la menace d’imposer des tarifs douaniers au Canada, Mme Ghazal s’attend à ce que le gouvernement du Québec agisse.
Sa collègue Christine Labrie, députée solidaire de Sherbrooke, y voit un bon moment pour agir en faveur de l’indépendance économique du Québec notamment au niveau alimentaire.
«Il faut s’assurer d’être autonome le plus possible pour assurer nos besoins ici en ressources parce qu’on n’est pas à l’abri de décision d’autres pays comme celle de Trump, mais également dans le contexte des changements climatiques, c’est très important.
Le président du conseil exécutif du Parti québécois dans Sherbrooke, Yves Bérubé-Lauzière estime de son côté que le Québec doit avoir sa propre équipe «pour faire ses propres représentations auprès des États-Unis».
Le secteur industriel et manufacturier du Québec s’attend également à ce qu’Ottawa et Québec mettent en place des stratégies pour soutenir les entreprises si jamais Trump va réellement de l’avant avec l’imposition de tarifs.
«Le Québec fournit 64% de l’aluminium brut utilisé par les entreprises américaines, donc évidemment notre aluminium va être impacté et on compte sur le gouvernement du Québec et celui du Canada pour soutenir nos entreprises […]», a souligné Sandra Rossignol de la Chambre de commerce et d’industrie de Saguenay-Le Fjord.
Le but de Trump est évidemment de stimuler l'économie américaine et aussi de pousser les entreprises étrangères, dont celles établies au Canada, à s'installer en sol américain.
Le secteur du bois pourrait aussi être impacté par les décisions de Trump.
Les détails dans le reportage de Frédérica Fortin-Foster dans la vidéo ci-dessous.