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Politique

Remplacement de La Place 0-5: Québec mise sur de «véritables» listes d'attente

Le ministère de la Famille veut également uniformiser les critères d'admission aux services de garde afin «d'éviter la multiplication des critères d'admission arbitraires.

/ Noovo Info

La ministre de la Famille, Suzanne Roy, dévoilait mercredi les grands pans du nouveau guichet d'accès qui remplacera La Place 0-5.

Mme Roy promet un outil «plus fiable et plus simple à utiliser, autant pour les familles que pour les services de garde.» Le gouvernement du Québec mettra ainsi en place «de véritables» listes d'attente par lesquelles les parents et les services de garde devront transiger.

«Ce processus évitera, entre autres, l'attribution parallèle de place et permettra d'établir un portrait plus juste des enfants en attente», précise-t-on dans un communiqué acheminé aux médias.

Le ministère de la Famille veut également uniformiser les critères d'admission aux services de garde afin «d'éviter la multiplication des critères d'admission arbitraires au profit d'un accès plus équitable pour toutes les familles et d'un système plus efficace pour les services de garde.»

Le nouvel outil devrait aussi permettre la transmission aux parents d'un indicateur du rang de leur enfant sur les listes d'attente des services de garde qu'ils auront sélectionnés. «Cet indicateur offrira aux parents une meilleure visibilité sur l'avancement de leur démarche», précise-t-on.

«Le remplacement de La Place 0-5 est nécessaire pour que les parents puissent enfin bénéficier d'une plateforme plus transparente et plus équitable pour l'accès aux places subventionnées en services de garde», a affirmé Suzanne Roy, ministre de la Famille.

À voir également : Le parcours du combattant des parents d’enfants à besoins particuliers pour trouver une place en garderie

Le Grand chantier pour les familles

Le gouvernement du Québec souligne par ailleurs que depuis le début des travaux entourant le Grand chantier pour les familles - lancé en 2021- 20 436 places subventionnées ont été ajoutées au réseau de services de garde grâce à la création de 16 887 places en installation ou en milieu familial, et à la conversion de 3 549 places non subventionnées.

«Qui plus est, plus de 25 000 places sont en cours de réalisation et un appel de projets en cours vise à en convertir 5 000 autres d'ici la fin de l'année», ajoute-t-on dans le communiqué.

Le projet de règlement sur l’accès aux services de garde éducatifs à l’enfance est publié depuis le 20 septembre dans la Gazette officielle du Québec. Ce projet de règlement propose d’encadrer les critères d’admission des titulaires de permis subventionnés en installation et le fonctionnement du futur guichet d’accès aux services de garde. Des consultations à ce sujet ont été lancées à l'hiver 2020 et se poursuivent jusqu'au 3 novembre 2023.

Selon le plan du gouvernement du Québec, suivant cette période et l'analyse des commentaires, le projet de règlement sera publié à nouveau dans sa forme finale en vue de son entrée en vigueur au cours de l'année 2024, au moment de la mise en place du nouveau guichet d'accès.

Changement de cap

Dans le dossier des services de garde éducatifs à l'enfance (SGEE), le gouvernement de François Legault a récemment fait marche arrière en ce qui concerne la méthode de construction de 43 futurs centres de la petite enfance (CPE) dans 13 régions du Québec. En effet, la méthode «préfabriqué» a été abandonnée.

Catherine Pelletier, relationniste de la ministre Suzanne Roy, a indiqué à Noovo Info au début de septembre que les CPE préfabriqués sont tout simplement trop chers, compte tenu du résultat de deux appels de projets.

Le budget alloué à la construction de ces CPE est d'environ 116 millions de dollars.

À terme, le projet doit créer plus de 3200 places pour les enfants à CPE à travers le Québec. 

En février 2023, au moins 30 000 enfants étaient inscrits sur la liste d’attente pour obtenir une place en CPE, mais ces données avaient été remises en question par Radio-Canada. Selon le média d’État, ce chiffre s’établissait plutôt à 72 000 pour les enfants âgés de 0 à 5 ans qui seraient en attente d'une place. L’opposition du gouvernement Legault avait accusé la ministre Roy de «tricoter avec les chiffres», ce qu’elle avait réfuté.