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Les détenues devaient être transférées à l’établissement Leclerc, à Laval.
La fermeture du secteur féminin du Centre de détention de Québec est mise sur pause, faute d’espace et de sécurité suffisant dans l’aile où les détenues devaient être transférées.
La semaine dernière, Noovo Info avait appris que le ministère de la Sécurité publique avait ordonné la fermeture temporaire de l’EDF (Établissement de détention féminin) de Québec afin de libérer des agents correctionnels pour le secteur masculin. «C’est une décision qui part d’en haut, pas de la directrice Chantal Casavant», rappelle un employé.
Les détenues devaient être transférées à l’établissement Leclerc, à Laval, et les prévenues, en attente de procès ou en transit, déménagées dans une aile sur le même plancher que les détenus liés au gang BFM (Blood Family Mafia).
Or, des agents correctionnels ont indiqué à Noovo Info que le déménagement était perturbé notamment parce que des travaux étaient nécessaires dans le département où des caméras doivent être installées dans les cellules. «Si on a une femme qui tient des propos suicidaires, elle doit être sous surveillance 24 heures sur 24», explique un agent correctionnel. «En plus, on n’a pas de cellules capitonnées pour les femmes du côté masculin».
C’est donc dire que 24 femmes sont toujours incarcérées dans le secteur féminin. Des enjeux d’espace sont aussi évoqués à l’établissement Leclerc.
Autre enjeu: les agentes du secteur féminin qui devaient être réaffectées du côté masculin ne digèrent pas ce transfert forcé. «Certaines sont carrément parties en congé maladie», raconte un employé. Le syndicat national serait maintenant impliqué.
Appelé à réagir, le Ministère de la Sécurité publique a affirmé que le processus n’était pas interrompu et que « les mesures préalables au transfert se poursuivent en vue de procéder au déplacement comme prévu. »