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Plus d'une quinzaine de cellulaires ont été saisis et plusieurs caches de drogue ont été fouillées dans les dernières heures pour tenter de retrouver une arme à feu.
Les agents correctionnels du Centre de détention de Québec ont manifesté mardi matin pour dénoncer leurs conditions, notamment en ce qui concerne les incessantes livraisons aux détenus par l'entremise de drones.
Selon ce qu’a appris Noovo Info, 17 cellulaires ont été saisis et plusieurs caches de drogue ont été fouillées dans les dernières heures pour tenter de retrouver une arme à feu qui serait en circulation, mais n'a pas été retracée.
Voyez le reportage de Félix-Antoine Audet dans la vidéo liée à l'article.
Les agents ont rebaptisé la prison «aérodrone» pour symboliser la situation.
«C’est une réalité quotidienne, en 28 heures, la semaine dernière, les agents correctionnels ont saisi neuf drones», explique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches de la CSN.
Le signalement le week-end dernier de la présence d’une arme à feu par un détenu cause tout un branle-bas de combat au Centre de détention de Québec.
«C’est très important d’être solidaire avec les agents en milieu correctionnel parce que leurs conditions de travail sont vraiment difficiles. Imaginez que vous avez un emploi et que vous ne savez jamais si vous allez retourner chez vous à la fin de la journée. Ce n’est pas normal», a souligné Jennifer Maccarone, porte-parole du PLQ en matière de sécurité publique, qui était présente lors de la manifestation.
Chaque semaine amène son lot de problèmes à l’établissement carcéral de Québec. Cette fois, un détenu a contacté le 911 à même sa cellule à l’aide d’un téléphone cellulaire pour signaler qu’une arme à feu de type «pengun» (arme de petit calibre ressemblant à un stylo à bille) avait été livrée à la prison de Québec.
L’arme serait détenue par des membres du gang BFM (Blood Family Mafia). Selon ce qu’a appris Noovo Info, les agents ont été avisés par les autorités samedi après-midi que ledit détenu aurait vu l’arme en question dans son secteur, et que les balles étaient destinées aux agents carcéraux.
Les détenus ont été placés en confinement, tandis que les agents, craignant pour leur sécurité, ont exercé un refus de travailler.
L’intervention qui a suivi a demandé le soutien des agents fédéraux du pénitencier de Donnacona, qui ont fait parvenir des boucliers balistiques à leurs confrères.
La fouille s’est poursuivie dimanche. Jusqu’ici, aucune arme à feu n’a été retrouvée. Selon nos sources, le même détenu ayant logé l’appel initial aurait fait un nouvel appel dimanche pour mentionner que l’aile avait été mal fouillée.
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La situation au Centre correctionnel de Québec a fait couler beaucoup d'encre dernièrement. Noovo Info avait appris que le secteur féminin de l'établissement allait être vidé, en raison de conditions de travail difficiles pour les agents carcéraux. La décision est maintenant sur la glace.
Un dangereux détenu accusé de meurtre prémédité a également mis le feu à sa cellule au début du mois.
Des problèmes subsistent dans toute la province. Multiplication des épisodes de violence, omniprésence de la drogue et des drones… La situation s’est détériorée dans les établissements, selon d’anciens gardiens et d’autres employés toujours actifs qui se sont confiés au micro de Noovo Info.
En décembre dernier, une manifestation en soutien à l’agent correctionnel agressé au centre de détention de Sorel-Tracy a eu lieu devant l’établissement. Plusieurs dizaines d’agents correctionnels provenant de partout au Québec se sont mobilisés pour le soutenir, mais ils avaient aussi profité de l’occasion pour dénoncer leurs conditions de travail.