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Les détenus ont été placés en confinement, tandis que les agents, craignant pour leur sécurité, ont exercé un refus de travailler.
Le signalement de la présence d’une arme à feu par un détenu cause tout un branle-bas de combat au Centre de détention de Québec.
Chaque semaine amène son lot de problèmes à l’établissement carcéral de Québec. Cette fois, un détenu a contacté le 911 à même sa cellule à l’aide d’un téléphone cellulaire pour signaler qu’une arme à feu de type «pengun» (arme de petit calibre ressemblant à un stylo à bille) avait été livrée à la prison de Québec.
L’arme serait détenue par des membres du gang BFM (Blood Family Mafia). Selon ce qu’a appris Noovo Info, les agents ont été avisés par les autorités samedi après-midi que ledit détenu aurait vu l’arme en question dans son secteur, et que les balles étaient destinées aux agents carcéraux.
Les détenus ont été placés en confinement, tandis que les agents, craignant pour leur sécurité, ont exercé un refus de travailler.
L’intervention qui a suivi a demandé le soutien des agents fédéraux du pénitencier de Donnacona, qui ont fait parvenir des boucliers balistiques à leurs confrères.
«Pourquoi avoir fait appel à du matériel des agents fédéraux cette fois? Est-ce qu’on nous ment sur l’efficacité de notre matériel?», s’inquiète Marcel (nom fictif), un agent carcéral.
La fouille s’est poursuivie dimanche. Jusqu’ici, aucune arme à feu n’a été retrouvée. Selon nos sources, le même détenu ayant logé l’appel initial aurait fait un nouvel appel dimanche pour mentionner que l’aile avait été mal fouillée.
La situation au Centre correctionnel de Québec a fait couler beaucoup d'encre dernièrement. Noovo Info avait appris que le secteur féminin de l'établissement allait être vidé, en raison de conditions de travail difficiles pour les agents carcéraux La décision est maintenant sur la glace.
Un dangereux détenu accusé de meurtre prémédité a également mis le feu à sa cellule au début du mois..
Des problèmes subsistent dans toute la province. Multiplication des épisodes de violence, omniprésence de la drogue et des drones… La situation s’est détériorée dans les établissements, selon d’anciens gardiens et d’autres employés toujours actifs qui se sont confiés au micro de Noovo Info.
En décembre dernier, une manifestation en soutien à l’agent correctionnel agressé au centre de détention de Sorel-Tracy a eu lieu devant l’établissement. Plusieurs dizaines d’agents correctionnels provenant de partout au Québec se sont mobilisés pour le soutenir, mais ils avaient aussi profité de l’occasion pour dénoncer leurs conditions de travail.