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Paul Clarissou devait comparaître mercredi au palais de justice de Montréal.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a déposé une accusation contre Paul Clarissou. Ce Montréalais de 30 ans aurait menacé de tuer le premier ministre Justin Trudeau sur son compte X.
«Cette accusation résulte d'une courte enquête menée par l'Équipe intégrée sur la sécurité nationale suite au signalement des propos menaçants proférés par M. Clarissou», a déclaré la GRC dans un communiqué. L'arrestation a eu lieu la semaine dernière.
L'accusé a comparu mercredi au palais de justice de Montréal. La menace présumée aurait été proférée contre M. Trudeau le ou vers le 19 mai 2023.
Par coïncidence, également en mai 2023, M. Trudeau a commenté à la Chambre des communes l'augmentation des menaces contre les politiciens, en réponse à une question de savoir si les députés et les ministres devaient être mieux protégés.
«Au cours des dernières années, nous avons constaté une augmentation de la polarisation, de la toxicité et du niveau de haine (...) au Canada, en particulier la haine dirigée contre les parlementaires, a déclaré M. Trudeau. Nous devons faire tout ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité de ceux qui servent la démocratie.»
Accusation pour avoir proféré des menaces sur les réseaux sociaux. Pour lire le communiqué: https://t.co/CyMqvMopDZ pic.twitter.com/c43X98R3nc
— GRC Québec (@grcqc) February 7, 2024
Clarissou s'expose à une peine maximale de cinq ans en prison. Le procureur de la Couronne François Giasson a déclaré que le dossier de Clarissou avait été reporté au 26 mars.
La GRC affirme qu'elle prend au sérieux toutes les menaces pouvant affecter le sentiment de sécurité et qu'aucun propos violent n'est toléré. Elle invite la population à dénoncer de tels actes.
«Nous avons été témoins d'un plus grand nombre d'incidents de ce type depuis la pandémie de COVID et avons par conséquent adapté nos ressources pour surveiller efficacement le web, a affirmé par courriel le sergent de la GRC Charles Poirier. Nous sommes donc dans une meilleure situation pour prévenir les menaces réelles.»
Un porte-parole du bureau du premier ministre a indiqué mercredi qu'il ne faisait aucun commentaire sur les questions de sécurité impliquant le premier ministre et a renvoyé toutes les questions à la police.
Avec son homologue québécois François Legault, M. Trudeau a aussi fait l'objet de menaces de mort en 2023 de la part d'un homme de Hampden, en Estrie. Germain Lemay avait utilisé TikTok pour menacer les premiers ministres.
Lemay a plaidé coupable à cinq des sept chefs d'accusation qui pesaient contre lui en janvier dernier au palais de justice de Sherbrooke.
En plus des chefs de menaces, Lemay a aussi reconnu avoir entreposé de manière illégale des armes à feu. C'est l'équipe de cybersurveillance de la Sûreté du Québec qui avait détecté, à l'été 2023, de nombreuses de vidéos où Germain Lemay tient des propos très crus, d'abord sur le compte de sa conjointe, puis sur son compte personnel, mais chaque fois, en utilisant un pseudonyme.
Avec de l'information de Guillaume Cotnoir-Lacroix pour Noovo Info.