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Santé

L'INRS inaugure un nouveau réseau pour étudier la santé des régions

«On veut déterminer des problématiques ou des sujets de recherche dans trois ou quatre régions définies.»

Le réseau CARES aura comme mission de contribuer au mieux-être des régions rurales et éloignées de la province en améliorant la santé, les soins et les services sociaux, tout en prévenant la maladie dans ces régions «trop souvent ignorées ou oubliées». THE CANADIAN PRESS/Jeff McIntosh
Le réseau CARES aura comme mission de contribuer au mieux-être des régions rurales et éloignées de la province en améliorant la santé, les soins et les services sociaux, tout en prévenant la maladie dans ces régions «trop souvent ignorées ou oubliées». THE CANADIAN PRESS/Jeff McIntosh
Jean-Benoit Legault
Jean-Benoit Legault

L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) a inauguré jeudi un nouveau réseau québécois de recherche en santé consacré aux besoins des régions rurales et éloignées de la province.

Le réseau CommunAutés Rurales et Éloignées en Santé (CARES) aura comme mission de contribuer au mieux-être de ces communautés en améliorant la santé, les soins et les services sociaux, tout en prévenant la maladie dans ces régions «trop souvent ignorées ou oubliées», a-t-on expliqué par voie de communiqué.

«On doit s'assurer que cette population-là soit prise en compte au même niveau que les communautés urbaines et périurbaines qui sont souvent plus étudiées», a expliqué en primeur à La Presse Canadienne la directrice du réseau CARES, la professeure Cathy Vaillancourt de l'INRS.

«C'est vraiment pour mettre l'emphase sur ces populations-là, surtout que les problématiques ne sont pas nécessairement les mêmes d'une région à une autre.»

 

Les indicateurs de santé des populations des régions rurales et éloignées ― qu'il s'agisse de l’espérance de vie, du taux d’occurrence de nombreuses pathologies ou encore des enjeux de santé mentale ― mettent en relief un désavantage comparatif avec les régions urbaines et périurbaines, fait-on remarquer.

Le CARES créera notamment des groupes de travail afin de faciliter la mise en commun des expertises du milieu, ce qui permettra de se pencher sur des thématiques comme la santé nordique; la santé mondiale en régions éloignées; ou encore la santé autochtone et les trajectoires de soins et services aux populations en situation de vulnérabilité dans les milieux ruraux et éloignés.

«On a une province qui est très vaste, a dit Mme Vaillancourt. On veut déterminer des problématiques ou des sujets de recherche dans trois ou quatre régions définies, puis développer des outils qui pourront par la suite être utilisés de façon efficace et rapide pour répondre aux enjeux des différentes régions.»

Des forums régionaux seront mis en place, a-t-elle précisé, pour identifier les enjeux qui peuvent être communs ― ou pas ― à différentes régions, et auxquels on doit s'attaquer en priorité, «comme le vieillissement, la jeunesse et les contaminants».

«Vieillir en région, ce n'est pas la même problématique que vieillir dans les grands centres», a souligné Mme Vaillancourt. 

Les responsables du projet estiment que les points d’ancrage que représentent les établissements du réseau de l’Université du Québec et leurs partenaires créeront «des conditions favorables à la formation de personnel qualifié en région et ainsi améliorer la qualité des soins et services offerts aux communautés régionales», a-t-on précisé par voie de communiqué.

Il sera également important d'établir un dialogue avec les partenaires et les communautés, a dit Mme Vaillancourt, pour vérifier que la problématique a été analysée en profondeur et que des outils ont été mis en place, mais aussi d'assurer une présence pour ajuster les outils au besoin.

«Qu'est-ce qui fait que ça fonctionne? Qu'est-ce qui fait que ça fonctionne moins bien?, a-t-elle dit. Souvent il y a des choses qu'on installe et qui fonctionnent la première année, mais ensuite il se produit quelque chose qu'on n'avait pas prévu (...) et ça ne marche plus. Il faut rester là pour voir comment on adapte (les solutions) à l'évolution de la vie et de ce qui va se passer.»

Le réseau CARES sera codirigé par Benoît Barbeau de l’Université du Québec à Montréal, Martin Descarreaux de l’Université de Trois-Rivières et Marie-Hélène Morin de l’Université du Québec à Rimouski. 

Le réseau CARES est financé par le Fonds de recherche du Québec – secteur Santé (FRQ-S) en partenariat avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, à hauteur de 4 millions $ depuis avril 2024.

CARES fait partie des 15 réseaux thématiques dont l’objectif est d’exercer un «leadership rassembleur» auprès de la communauté scientifique québécoise et de créer une plus grande cohésion autour de thématiques ciblées, a expliqué l'INRS.

Jean-Benoit Legault
Jean-Benoit Legault