Début du contenu principal.
À l’instar des enseignants, voilà que la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) n’écarte pas la possibilité d'une grève des infirmières s’il faut en arriver là.
À l’instar des enseignants, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) n’écarte pas la possibilité d'une grève des infirmières s’il faut en arriver là. Qu’à cela ne tienne, autant la partie syndicale que le gouvernement Legault croient avoir eu une très bonne discussion à Montréal, lundi.
Julie Bouchard, présidente de la FIQ, et Sonia LeBel, présidente du Conseil du Trésor, ont toutes deux convenu que les négociations doivent s’accélérer pour en venir à une entente sur les conditions de travail des professionnelles en soins. Le premier ministre François Legault a participé à la rencontre, qui avait lieu à Montréal.
Pour la FIQ, il en va de la santé professionnelle des infirmières, mais aussi de la qualité des soins. Il faut «donner de l’oxygène aux professionnelles en soins», a dit Mme Bouchard.
«On veut que les gens reçoivent des soins de santé sécuritaires et de qualité, et que les professionnelles en soins aient des conditions de travail acceptables pour créer de l’attraction et de la rétention», a-t-elle ajouté. Mme Bouchard a même déclaré être prête à se rendre à la table de négociation «deux, trois, quatre jours par semaine» s’il le faut.
Mais attention: «tous les moyens de pression sont considérés, puisque les professionnelles en soins ont des attentes extrêmement élevées envers le gouvernement» pour des conditions acceptables, a-t-elle prévenu.
Le gouvernement Legault est d’accord avec le FIQ qu’il faut régler le dossier rapidement. «Ça a été l’occasion de réitérer qu’on est sur la même longueur d’onde, c’est-à-dire qu’on doit trouver une façon de maximiser les ressources en place pour donner à la fois de l’air aux infirmières, mais aussi pour assurer [la qualité] des soins à la population», a souligné Sonia LeBel.
En contrepartie, la présidente du Conseil du Trésor a demandé au syndicat des infirmières d’adopter «une approche un peu plus positive pour inciter les gens à travailler avec nous». En ce sens, il n’est d’ailleurs pas question d’ajouter du personnel à court terme.
«On ne peut pas créer une infirmière en 24 heures. Je pense que la FIQ a très bien compris», a commenté Mme LeBel, qui se dit toutefois consciente des problèmes que causent les quarts défavorables, soient ceux du soir, de nuit et de fin de semaine. Les employées, dont celles qui ont une famille, «veulent de la prévisibilité», ce qui est parfaitement normal à ses yeux.
Et s’il fallait qu’une grève soit déclenchée? «Ça leur appartient, les moyens de pression», a répondu Mme LeBel, qui retient surtout de la rencontre de lundi une réelle volonté de faire avancer les négociations.
La FIQ a déposé ses demandes en novembre dernier et le gouvernement Legault a déposé ses offres à l'ensemble des syndicats en décembre. Les négociations durent depuis plusieurs mois. Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars dernier.
Le même jour, la notion de grève a aussi été touchée du côté des syndicats d'enseignants et de personnel scolaire. La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a rappelé au gouvernement du Québec que «la priorité en éducation cet automne, c'est la négociation», tandis que la rentrée scolaire 2023 s'annonce cahoteuse en raison d'un manque de main-d'œuvre criant.
Avec de l'information de La Presse canadienne.