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Société

Les hôtels confrontés à une pénurie de personnel à l'approche de la saison estivale

«Lorsque les hôtels et l'industrie du tourisme sont en difficulté, c'est l'économie qui en souffre indirectement.»

L'hôtel Ritz-Carlton Montréal.
L'hôtel Ritz-Carlton Montréal.
Swidda Rassy
Swidda Rassy / CTV News

Alors que le Québec se prépare à une nouvelle saison touristique estivale très chargée, les hôtels de toute la province tirent la sonnette d'alarme concernant la pénurie de main-d'œuvre et demandent aux gouvernements provincial et fédéral d'assouplir les restrictions sur les travailleurs étrangers temporaires.

Andrew Torriani, président-directeur général du Ritz-Carlton Montréal, affirme que les difficultés de recrutement persistent depuis la pandémie, avec des taux de rotation élevés et un bassin de candidats qualifiés qui se réduit.

Ce texte est une traduction d'un contenu de CTV News

«Avant, on pouvait choisir les meilleurs, mais maintenant, on est dans une situation où on choisit plutôt ceux qu'on peut avoir», explique-t-il.

Pour combler le manque, les hôtels ont de plus en plus recours aux travailleurs étrangers temporaires, mais les récentes modifications apportées par le gouvernement québécois ont rendu cette pratique plus difficile, un changement qui, selon M. Torriani, pourrait frapper durement l'industrie.

«Lorsque vous commencez à limiter les visas dans le secteur du tourisme, il devient très difficile de maintenir le niveau de service.»
- Andrew Torriani, PDG du Ritz-Carlton Montréal

L'Association Hôtellerie du Québec (AHQ) prévient que si les règles ne sont pas assouplies, chaque hôtel pourrait faire face à une pénurie pouvant atteindre dix employés cet été.

Selon un sondage mené par l'AHQ, en partenariat avec l'Association des hôtels du Grand Montréal et l'Association des hôtels de la région de Québec, 91 % des hôtels interrogés ont des difficultés à recruter du personnel pour les saisons estivale et automnale.

Près de 70 % des répondants comptent plus de 10 % de travailleurs étrangers temporaires dans leur équipe.

«Lorsque les hôtels et l'industrie du tourisme sont en difficulté, c'est l'économie qui en souffre indirectement», a soutenu M. Torriani.

Selon le communiqué de presse, l'industrie hôtelière représente 3,5 milliards de dollars de retombées économiques annuelles pour le Québec.

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L'AHQ exhorte le gouvernement provincial à raccourcir les délais de traitement et à simplifier le renouvellement des permis de travail pour les employés étrangers déjà en poste dans les entreprises.

«Ce que nous demandons n'est pas une faveur, mais un ajustement logique, réaliste et responsable. Ces travailleurs ont déjà fait leurs preuves. Ils connaissent les codes, les normes de service, les outils de travail et s'intègrent brillamment aux équipes locales. Les remplacer chaque année représente un gaspillage de compétences, une pression sur les gestionnaires et un recul pour l'expérience client», a déclaré Véronyque Tremblay, PDG de l'AHQ.

Dans une déclaration à CTV News, le cabinet du ministre québécois de l'Immigration a déclaré que l'embauche de travailleurs étrangers doit être une solution de dernier recours.

«Nous sommes sensibles aux préoccupations et aux inquiétudes soulevées. Cependant, il y a trop de résidents non permanents au Québec, y compris des travailleurs étrangers temporaires (TET).»

«Les services publics sont mis à rude épreuve par ce nombre excessif de ressortissants étrangers, et le logement est rare. Le Québec a adopté des mesures visant à réduire le nombre de travailleurs temporaires dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Toutefois, ces mesures ne s'appliquent qu'aux régions de Montréal et de Laval. D'autres mesures régionales ont été imposées par le gouvernement fédéral.»

Il a ajouté : «Dans les semaines à venir, nous présenterons différents scénarios de réduction pour le prochain plan pluriannuel, en mettant l'accent sur l'équilibre entre la prospérité de nos régions, l'offre de services publics et le logement. Les entreprises doivent se tourner vers l'automatisation et la robotisation.»

Swidda Rassy
Swidda Rassy / CTV News