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«Il en revient au ministre de la Justice de s’entendre avec la juge Rondeau et trouver un terrain d’entente» - Marc Tanguay
Le chef par intérim du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay, a évoqué mardi les «graves problèmes» du système de justice québécois. Lors d’un point de presse offert peu après midi, M. Tanguay a affirmé que l’accès au système était de plus en plus inaccessible en raison des délais.
«Il y a des salles qui demeurent fermées, il y a aussi un ministre de la justice (Simon Jolin-Barrette) qui se chicane avec la juge en chef de la Cour du Québec», a-t-il énuméré.
Également présent lors de l'annonce, le porte-parole de l’opposition officielle en matière de justice, André Morin, a affirmé que le système était rendu au «point de rupture» et que la situation était «sans précédent».
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Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, et la juge en chef de la Cour du Québec, Lucie Rondeau, ne marchent pas main dans la main dans l'encadrement du système judiciaire, en ce qui a trait aux horaires de travail des juges.
Sujet de controverse: la réforme implantée récemment par la juge en chef qui prévoit que les juges siégeront désormais seulement un jour sur deux, afin de tenir compte de la complexité grandissante des causes entendues. En parallèle, elle réclame de Québec la nomination de 41 juges supplémentaires pourd'accélérer la cadence dans les salles de palais de justice.
Le ministre Jolin-Barrette craint que la diminution de nombre de jours travaillés par les juges fasse avorter près de 50 000 dossiers judiciaires au cours de l’année qui vient au Québec en raison de l’arrêt Jordan, qui limite les procédures judiciaires.
«Il en revient au ministre de la Justice de s’asseoir avec la juge Rondeau et trouver un terrain d’entente», a soutenu le chef libéral. Le libéral soutient toutefois que la bisbille entre M. Jolin-Barette et la juge Rondeau n’explique pas à elle seule les délais.
Ces derniers sont occasionnés par la «pénurie de main-d’œuvre et le rattrapage salarial qui n’est pas présent […] Vous ne pourrez pas attirer de la main-d’œuvre s’il [le gouvernement] n’effectue pas ce rattrapage-là», a expliqué M. Tanguay.
Questionné sur l’enjeu des délais, le ministre Jolin-Barrette identifie le bon fonctionnement du système de justice comme sa «priorité». En ce qui concerne l’ajout d’employés, le ministre soutient «être déjà au travail». «Si on parle des ressources judiciaires, soit les greffiers, les adjoints à la magistrature […] on a signé la convention collective au printemps dernier. On a ajouté une bonification de 10%, mais ce n’est pas suffisant. Il faut continuer à travailler parce qu’on a un enjeu d’attractivité. Comme tous les employeurs du Québec», a déclaré M. Jolin Barrette en début d’après-midi. «Il y a des enjeux d’attractivité, je ne le nie pas», a-t-il conclu.
La Presse rapportait, mardi matin, qu’au moins dix salles d’audience de la chambre criminelle n’ont pu ouvrir faute d’employé, des greffières-audiencières plus précisément.
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Avec des informations de la Presse canadienne et de Noovo Info