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Les Afghanes n’ont pas le droit de prier à voix haute, soutient un ministre taliban

Le décret ajoute que si les femmes n'ont pas de travail important à l'extérieur, il vaut mieux qu'elles restent à la maison.

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Associated Press
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Les Afghanes n’ont pas le droit de prier à voix haute ni de réciter le Coran devant d’autres femmes, selon un ministre du gouvernement taliban.

Il s’agit de la plus récente restriction imposée aux femmes de ce pays en vertu des «lois sur la moralité», qui leur interdisent déjà d’élever la voix ou de se dévoiler en dehors de chez elles. Les Afghanes sont déjà exclues de l’éducation après la sixième année, de nombreux espaces publics et de la plupart des emplois.

Au ministère pour la Promotion de la vertu et la Répression du vice, personne n’était immédiatement disponible mercredi pour clarifier les remarques du ministre ou confirmer si ces interdictions feraient également partie des lois sur la moralité.

Lors d’un événement dans la province orientale de Logar, dimanche, le ministre pour la Promotion de la vertu et la Répression du vice, Khalid Hanafi, a déclaré: «Il est interdit à une femme adulte de réciter des versets coraniques ou d’effectuer des récitations devant une autre femme adulte. Même les chants de proclamation (Allahu Akbar) ne sont pas autorisés».

Le ministre a aussi déclaré que prononcer des expressions similaires comme «soubhanallah», central dans la foi islamique, n’était pas non plus autorisé pour les Afghanes. «Une femme n’est pas autorisée à effectuer l’appel à la prière, a-t-il expliqué à l’assemblée. Il n’y a donc certainement pas d’autorisation de chanter.»

L’enregistrement audio des remarques du ministre Hanafi a été partagé sur les plateformes de médias sociaux du ministère, mais a ensuite été supprimé.

Le ministère a déclaré mardi qu’un programme national de sensibilisation aux lois est en cours, impliquant des responsables du ministère aux niveaux provincial et de district. «L’organisation de tels programmes contribuera à façonner la perception du public et à accroître la sensibilisation aux lois divines», a ajouté le ministère.

Les provinces afghanes interdisent déjà aux médias de montrer des images d’êtres vivants, une autre caractéristique controversée et largement critiquée des lois sur la moralité.

Les talibans ont créé le ministère pour la Promotion de la vertu et la Répression du vice après avoir pris le pouvoir à Kaboul en 2021.

Depuis lors, le ministère a appliqué les décrets émis par les dirigeants talibans qui ont un impact disproportionné sur les femmes et les filles, comme les codes vestimentaires, l’éducation et l’emploi séparés, et la présence d’un tuteur masculin lorsque les Afghanes voyagent.

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Associated Press
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