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Le premier ministre serbe démissionne, les manifestations prenant de l'ampleur

«J'appelle tout le monde à calmer les passions et à revenir au dialogue», a déclaré Milos Vucevic.

Outgoing Serbian Prime Minister Milos Vucevic leaves after a press conference in Belgrade, Serbia, Monday, Oct. 2, 2023. Vucevic steps down as anti-corruption protests persist over a deadly concrete canopy fall in the northern Serbian city of Novi Sad three months ago, killing 15 people. (AP Photo/Darko Vojinovic)
Outgoing Serbian Prime Minister Milos Vucevic leaves after a press conference in Belgrade, Serbia, Monday, Oct. 2, 2023. Vucevic steps down as anti-corruption protests persist over a deadly concrete canopy fall in the northern Serbian city of Novi Sad three months ago, killing 15 people. (AP Photo/Darko Vojinovic)

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Associated Press
Associated Press

Le premier ministre populiste serbe Milos Vucevic a démissionné mardi pour tenter d'apaiser les tensions politiques alimentées par des semaines de manifestations massives contre la corruption, à la suite de l'effondrement meurtrier d'une structure en béton.

L'effondrement de l'auvent dans une gare en novembre, qui a tué 15 personnes dans la ville de Novi Sad, dans le nord du pays, est devenu un point de discorde reflétant le mécontentement général à l'égard du régime de plus en plus autocratique du président populiste serbe Aleksandar Vucic. Il a été accusé de restreindre les libertés démocratiques en Serbie malgré sa demande officielle d'adhésion à l'Union européenne pour la nation des Balkans en difficulté.

 

«J'appelle tout le monde à calmer les passions et à revenir au dialogue», a déclaré M. Vucevic, lors d'une conférence de presse annonçant sa démission.

Le maire de Novi Sad, Milan Djuric, a également démissionné mardi.

La démission de M. Vucevic pourrait conduire à des élections parlementaires anticipées. La démission doit être confirmée par le parlement serbe, qui a 30 jours pour choisir un nouveau gouvernement ou convoquer des élections anticipées.

Les médias progouvernementaux ont affirmé que le président Vucic assisterait à une réunion du cabinet mardi soir pour décider si un nouveau premier ministre désigné sera nommé ou si des élections anticipées seront convoquées.

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Les partis d'opposition ont dit qu'ils insisteraient sur la mise en place d'un gouvernement de transition qui créerait les conditions d'une élection libre et équitable. Les populistes de M. Vucic ont été accusés d'irrégularités lors des élections précédentes.

M. Vucevic est devenu premier ministre en avril 2024, après que le Parti progressiste serbe a remporté la plupart des voix lors d'une élection entachée de tensions.

Les manifestations sont le plus grand défi auquel les populistes au pouvoir ont été confrontés jusqu'à présent

M. Vucic avait réussi par le passé à amortir l'impact des manifestations de rue antigouvernementales, mais le mouvement étudiant actuel a recueilli un large soutien de tous les horizons, y compris des acteurs, des agriculteurs, des avocats et des juges.

L'appel à la justice des étudiants a trouvé un écho dans un pays où la corruption est généralisée et où peu de gens ont le sentiment que les institutions de l'État travaillent dans l'intérêt des citoyens.

Lundi, des dizaines de milliers de personnes ont rejoint les étudiants en grève pour bloquer pendant 24 heures un carrefour clé de la capitale serbe. Les étudiants serbes demandent des comptes pour l'effondrement de l'auvent, que les critiques imputent à la corruption endémique du gouvernement.

Les cours dans les universités et des dizaines d'écoles serbes sont bloqués depuis deux mois, les étudiants campant dans les bâtiments de leurs facultés.

Dans une autre tentative de désamorcer les tensions, M. Vucic, M. Vucevic et la présidente du Parlement Ana Brnabic ont appelé lundi soir au dialogue avec les étudiants, qui ont jusqu'à présent repoussé ces invitations. Ils affirment que M. Vucic ne devrait pas être celui qui discute avec eux, mais que les institutions gouvernementales, telles que la police et le système judiciaire, devraient faire leur travail.

M. Vucevic a déclaré que la cause immédiate de sa démission était l'agression d'une étudiante à Novi Sad tôt mardi par des agresseurs qui seraient membres du Parti progressiste serbe au pouvoir. M. Vucevic a dit que «chaque fois qu'il semble y avoir un espoir de revenir au dialogue social, de parler (...) c'est comme si une main invisible créait un nouvel incident et les tensions montaient à nouveau».

Le premier ministre sortant a également déclaré que les manifestations de rue ont «sans aucun doute» été organisées depuis l'étranger «dans le but de mettre directement en danger la Serbie en tant qu'État». M. Vucevic n'a fourni aucune preuve pour ses affirmations, qui faisaient écho à des déclarations similaires antérieures de M. Vucic.

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