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À la fin juillet, il faudra trancher à savoir si l'accusé, maintenant âgé de 21 ans, écopera d'une peine pour adulte ou s'il sera jugé à titre d'adolescent.
Il faudra attendre au 25 juillet pour connaître la peine du meurtrier de Thomas Cameron, soit plus d'un an après son plaidoyer de culpabilité.
Lors de la dernière journée des représentations sur sentence dans ce dossier, la Couronne et de la Défense ont conclu leurs plaidoiries mardi après-midi au Palais de justice de Sherbrooke.
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Bien qu'une décision était attendue aujourd'hui, le juge Benoît Gagnon a souhaité prendre un certain moment pour évaluer tous les éléments présentés par les deux parties.
«Je veux prendre le temps d'y réfléchir parce que vous aurez compris qu'il y a des arguments qui sont pertinents de part et d'autre. C'est une situation qui n'est pas simple. C'est une décision également qui est lourde de conséquences d'un côté comme de l'autre», a expliqué le juge Gagnon concernant le délai pour prendre sa décision.
À la fin juillet, il devra trancher à savoir si l'accusé, maintenant âgé de 21 ans, écopera d'une peine pour adulte ou s'il sera jugé à titre d'adolescent.
En août 2019, l'accusé, qui ne peut être nommé puisqu'il était mineur au moment des faits, a poignardé à 62 reprises la victime au parc Adrien-Cambron, dans l’Est de Sherbrooke. Le meurtrier était d'ailleurs à seulement trois semaines d'avoir 18 ans lorsqu'il a commis ces gestes.
Les deux parties n'ont pu s'entendre sur les circonstances qui ont mené au décès de Thomas. D'un côté, la Couronne a plaidé que le meurtre a nécessité une certaine planification de la part de l'accusé. La procureure, Me Nathalie Robidoux, a soutenu que le meurtrier savait ce qu'il faisait avant, pendant et après le crime.
Or, la Défense a plutôt prétendu que ce sont les problèmes de consommation, l'immaturité et les distorsions cognitives du meurtrier qui l'auraient poussé à tuer la victime de manière impulsive. Malgré la violence de ses gestes, l'accusé n'avait pas prévu de commettre un meurtre en se rendant au parc Adrien-Cambron, a affirmé Me Kim Dingman.
Cette dernière a d'ailleurs ajouté que le jeune n'était pas armé lorsqu'il s'est présenté sur les lieux. C'est plutôt en réaction à une menace au couteau de Thomas Cameron que l'accusé l'a désarmé et a réagi impulsivement.
S'il est jugé comme un adulte, le jeune de 21 ans écopera d'une peine à perpétuité. Cependant, s'il est jugé comme un mineur, il se verra imposer une peine de sept ans de prison.