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La nouvelle séquence de grève et les moyens de pression du Front commun se tiendront du 8 au 14 décembre, confirment les leaders syndicaux de la CSN, de la CSQ, de l'APTS et de la FTQ.
La nouvelle séquence de grève et les moyens de pression du Front commun se tiendront du 8 au 14 décembre, confirment les leaders syndicaux de la CSN, de la CSQ, de l'APTS et de la FTQ.
«Cette annonce témoigne de notre sérieux et de notre détermination à arriver à une entente avant les Fêtes. Chaque fois, nous laissons place à la négociation, mais soyons clairs : nous maintiendrons la pression et poursuivrons notre stratégie qui consiste à déployer nos actions en crescendo», ont fait savoir les représentants du Front commun mardi. C'est donc dire que la grève pourrait se prolonger au-delà des Fêtes.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo liée à l'article.
Le Front commun lutte non seulement pour une hausse de salaire chez ses membres, mais aussi pour une amélioration des conditions de travail.
«Tout le monde sait que nos conditions de travail ne sont pas acceptables, que nos tâches sont trop lourdes, que ce qu’on fait au quotidien n’est pas assez valorisé. Oui, il y a les salaires, et oui, il faut les augmenter. Mais ce sont toutes les conditions de travail qu’il faut améliorer dans nos réseaux», soulignent les porte-paroles du Front commun.
Bien que la demande de conciliation du 16 novembre dernier «ait généré un peu de mouvement», les représentants des syndiqués du secteur public dénoncent la lenteur dans les négociations avec Québec.
«Les pas de tortue sont insuffisants à cette étape-ci des négociations. C’est le temps d’ouvrir les moteurs, de faire descendre les mandats et d’arriver à un règlement à l’ensemble des tables de négociation. Tout est en place», ont fait savoir les leaders syndicaux.
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«Les parties ont entrepris d’exposer chacune leur point de vue et de clarifier leurs positions. Les équipes de négociation accueillent favorablement ce changement à la table, mais cela n’exclut pas le besoin de maintenir la pression et de poursuivre la mobilisation pour que les choses progressent vers une entente concrète», affirme le Front commun.
Le front commun intersyndical a également prévu de consulter ses instances, les 18 et 19 décembre, pour faire le point sur l'évolution de la négociation et de «s'assurer d'avoir une piste d'atterrissage, au besoin». C'est alors seulement qu'il décidera de la suite des choses.
La grève de sept jours qui se dessine pour décembre — à moins d'une entente — serait la plus longue grève du secteur public depuis 50 ans.
Les 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun — œuvrant dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux — ont été quatre fois en jour de grève dans les dernières semaines.
Le Front commun représente notamment la majorité des enseignants du primaire et du secondaire, les préposés aux bénéficiaires, les professionnels et techniciens du réseau de la santé et des services sociaux, de même que des milliers d'employés de soutien dans les milieux de l'éducation et de la santé
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Jeudi dernier, le premier ministre du Québec François Legault s'est dit prêt à bonifier son offre si les syndicats concernés font preuve de plus de «flexibilité».
M. Legault a dit avoir besoin de cette «flexibilité» de la part des infirmières, pour combler les quarts de travail défavorables notamment, et de la part des enseignants, dans la distribution des classes.
L'offre de Québec est de 10,3 % d'augmentation sur cinq ans, plus une somme forfaitaire unique de 1000 $ la première année. On ajoute un montant équivalant à 3 % réservé à des priorités gouvernementales, dont certains titres d'emploi seulement bénéficieraient. Québec présente donc son offre comme valant maintenant 14,8 %.
Rappelons par ailleurs que La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) — qui ne fait pas partie du Front commun et qui représente quelque 66 000 enseignants des niveaux primaire et secondaire — a amorcé jeudi dernier une grève générale illimitée.