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Morte il y a 3500 ans, la «femme qui crie» avec son inquiétante expression faciale lève le voile sur ses mystères.
Morte il y a 3500 ans, la «femme qui crie» avec son inquiétante expression faciale lève le voile sur ses mystères.
Une équipe de scientifiques a utilisé une nouvelle technique nommée la tomodensitométrie afin d'en savoir plus sur des détails sur la morphologie, l'état de santé et la conservation de la momie. On a aussi eu recours à de l'imagerie infrarouge et d'autres techniques pour comprendre ce qui a provoqué cette expression sinistre.
Les conclusions des scientifiques, publiées vendredi dans la revue Frontiers in Medicine, ont confirmé que la femme était âgée de 48 ans lorsqu'elle a trépassé.
Les chercheurs ont aussi découvert que la femme mesurait 1,54 mètre et qu'elle souffrait d'une légère arthrite au niveau de la colonne vertébrale. On a aussi remarqué que plusieurs dents, probablement perdues avant la mort, manquaient également à la mâchoire de la femme.
L'étude n'a toutefois pas permis de déterminer la cause exacte du décès.
Les scientifiques ont avancé que l'expression faciale a peut-être été causée par une sorte de spasme associé à raidissement musculaire relative aux morts violentes, ce qui pourrait impliquer que la femme a péri en criant d'agonie ou de douleur, selon l'étude.
Les auteurs de l'étude ont aussi évoqué la possibilité que la femme ait été momifiée dans les 18 à 36 heures après sa mort, ce qui aurait préservé ce lugubre rictus.
Plusieurs autres facteurs, dont le processus de décomposition et la force de compression des enveloppes, peuvent influer sur l'expression faciale d'une momie.
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«Les procédures d'inhumation ou les altérations post-mortem ont pu contribuer au phénomène des momies à l'apparence criarde», peut-on lire dans l'étude.
«La cause, l'histoire réelle ou les circonstances de la mort de cette femme sont inconnues, et il n'est donc pas possible d'établir avec certitude la cause de son expression faciale criarde», a souligné auprès de CNN l'auteur de l'étude, Sahar Saleem, professeur de radiologie à l'hôpital Kasr Al Ainy de l'université du Caire.
On note aussi que l'expression faciale d'une momie n'indique pas nécessairement comment la personne se sentait lors de sa mort.
L'analyse de la momie a aussi révélé que le corps a été embaumé avec de l'encens et de la résine de genévrier, des substances dispendieuses.
La «momie hurlante» avait été enterrée sous la tombe de Senmut, un architecte du temple de la reine égyptienne Hatschepsout (1479-1458 av. J.-C.) qui occupait des fonctions importantes sous son règne. Selon l'étude, cette femme aurait eu un lien de parenté avec Senmut.
La découverte de ses restes a eu lieu lors d'une expédition menée par le Metropolitan Museum of Art de New York en 1935. Son cercueil y est aujourd'hui exposé. Son corps momifié est quant à lui conservé au Musée égyptien du Caire.