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Des enseignants brandissant des bâtons de fumée rouge demandent le retrait du projet de loi 23 de Bernard Drainville.
Des centaines d’enseignants affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) ont démontré en grand leur désaccord avec le projet de loi 23 sur la réforme du réseau de l’éducation, jeudi devant l'Assemblée nationale.
Ces enseignants ont brandi des bâtons de fumée rouge «afin de dénoncer l’écran de fumée qu’est la réforme Drainville», a écrit la FAE sur Twitter.
#PL23 | Plus d’une centaine de personnes enseignantes provenant des syndicats affiliés à la FAE ont activé des bâtons de fumée, libérant ainsi un nuage rouge 🔥 afin de dénoncer l’écran de fumée qu’est la #RéformeDrainville. 😶🌫️ pic.twitter.com/zMplUCFefY
— FAE (@la_FAE) June 2, 2023
«Cette réforme précipitée et déconnectée du terrain est une attaque à l’autonomie des enseignantes et enseignants et ne contient pas de solutions aux enjeux qui minent l’école publique depuis deux décennies», a ajouté la FAE, qui demande le retrait du projet de loi.
Rappelons que la réforme proposée par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est la deuxième en un peu plus de trois ans. Cette dernière donne les pleins pouvoirs au ministre, alors que les centres de services scolaire devront désormais conclure avec lui une entente «de gestion et d’imputabilité». Le ministre pourra annuler une décision d’un centre de services et «prendre celle qui, à son avis, aurait dû être prise en premier lieu».
Lors du dépôt de son projet de loi, en mai, M. Drainville avait tout de même précisé qu’il s’agit là d’un pouvoir «d’exception». «Ça va être dans des cas où tu as un centre de services qui se détache de la vision du gouvernement en matière d’éducation. Il va falloir que ce soit pas mal grave».
Depuis le début de l’ébauche, les syndicats du milieu de l’enseignement soutiennent que le projet de loi n’a fait l’objet d’aucune consultation avec les acteurs du milieu.
La FAE a notamment dénoncé l’obligation d’imposer certaines formations continues aux enseignants, une «attaque frontale à leur autonomie».
Avec des informations de la Presse canadienne.