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Elle laisse ainsi Donald Trump comme dernier candidat majeur pour l'investiture républicaine de 2024.
Nikki Haley a confirmé mercredi qu'elle suspendait sa campagne présidentielle, après avoir essuyé plusieurs défaites dans tout le pays lors du Super mardi. Elle laisse ainsi Donald Trump comme dernier candidat majeur pour l'investiture républicaine de 2024.
«Je suis remplie de gratitude pour tout le support que nous avons reçu de partout au pays. Mais le temps est maintenant venu de suspendre ma campagne», a-t-elle déclaré.
Voyez les explications de Louis-Philippe Bourdeau dans la vidéo liée au texte.
Mme Haley a poursuivi son discours en appelant les Américains à se réunir en ces temps sombres.
«J'ai cherché à devenir votre présidente. Mais dans notre beau pays, être un citoyen ordinaire est déjà un privilège en soi. Et c'est un privilège dont j'ai hâte de profiter», a-t-elle lancé.
Mme Haley n'a pas soutenu l'ancien président lors d'un discours prononcé mercredi matin à Charleston, en Caroline du Sud. Au lieu de cela, elle l’a encouragé à gagner le soutien de la coalition des républicains modérés et des électeurs indépendants qui la soutenaient.
«Il appartient désormais à Donald Trump de gagner les voix de ceux, dans notre parti et au-delà, qui ne l’ont pas soutenu. Et j'espère qu'il le fera», a-t-elle déclaré.
«Au mieux, la politique consiste à rallier les gens à votre cause, et non à les repousser. Et notre cause conservatrice a cruellement besoin de plus de monde.»
Nikki Haley, ancienne gouverneure de la Caroline du Sud et ambassadrice aux Nations unies, a été la première rivale importante de M. Trump lorsqu'elle s'est lancée dans la course en février 2023. Elle a passé la phase finale de sa campagne à mettre en garde vigoureusement le Parti républicain contre la désignation de M. Trump, qui, selon elle, est trop consumé par le chaos et les doléances personnelles pour vaincre le président Joe Biden à l'élection présidentielle.
Son départ permet à M. Trump de se concentrer uniquement sur sa probable revanche en novembre contre M. Biden. L'ancien président est en voie d'atteindre les 1215 délégués nécessaires pour décrocher l'investiture républicaine plus tard ce mois-ci.
La défaite de Nikki Haley marque un coup douloureux, bien que prévisible, pour les électeurs, les donateurs et les responsables du Parti républicain qui se sont opposés à Donald Trump et à sa politique enflammée de «Make America Great Again». Mme Haley était particulièrement populaire parmi les électeurs modérés et ceux qui ont fait des études universitaires – des individus qui joueront probablement un rôle central dans les élections générales.
On ne sait pas vraiment si Donald Trump, qui a récemment déclaré que les donateurs de Mme Haley seraient définitivement bannis de son mouvement, pourra finalement unifier un parti profondément divisé.
M. Trump a déclaré mardi soir que le Parti républicain était uni derrière lui, mais dans une déclaration peu de temps après, la porte-parole de Nikki Haley, Olivia Perez-Cubas, a déclaré : «L'unité ne s'obtient pas en affirmant simplement: "Nous sommes unis"».
«Aujourd’hui, État après État, il reste un grand nombre d’électeurs républicains aux primaires qui expriment de profondes inquiétudes à l’égard de Donald Trump», a ajouté Mme Perez-Cubas.
Mme Haley a clairement indiqué qu’elle ne voulait pas devenir vice-présidente de Donald Trump ni se présenter comme indépendante. Elle quitte la course avec une popularité élevée au niveau national, qui pourrait l'aider dans une future campagne présidentielle.
Elle est entrée dans l'histoire en tant que première femme à remporter une primaire républicaine. Mme Haley a battu M. Trump dans le District de Columbia dimanche et dans le Vermont mardi.
Elle avait insisté sur le fait qu'elle resterait dans la course jusqu'au Super mardi et a traversé le pays pour faire campagne dans les États organisant des élections républicaines. En fin de compte, elle n’a pas réussi à faire dévier M. Trump de sa trajectoire vers une troisième nomination consécutive.
Les alliés de Mme Haley notent toutefois qu’elle a dépassé la plupart des attentes du monde politique en allant aussi loin.
Elle avait initialement exclu de se présenter contre Donald Trump en 2024. Mais elle a changé d’avis et a fini par lancer sa candidature trois mois après lui, citant entre autres les difficultés économiques du pays et la nécessité d’un «changement de génération». Mme Haley, âgée de 52 ans, a ensuite appelé à des tests de compétences pour les politiciens de plus de 75 ans – un coup dur à la fois pour M. Trump, qui a 77 ans, et pour le président Joe Biden, qui a 81 ans.
Sa candidature a mis du temps à attirer des donateurs et du soutien, mais elle a finalement survécu à tous ses autres rivaux républicains, notamment le gouverneur de la Floride Ron DeSantis, l'ancien vice-président Mike Pence et le sénateur Tim Scott, son compatriote de la Caroline du Sud qu'elle avait nommé au Sénat en 2012. Et l’argent a afflué jusqu’au bout. Sa campagne dit avoir collecté plus de 12 millions $US rien qu'en février.