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Selon une nouvelle étude, le Canada a mieux géré les principaux aspects de la réponse à la pandémie de COVID-19 au cours des deux premières années de l’urgence sanitaire que la plupart des pays du G10.
Le Canada a mieux géré les deux premières années de la pandémie de COVID-19 et a mieux résisté aux bouleversements qui ont suivi que plusieurs autres pays dotés d’une infrastructure de soins de santé et économique comparable, selon une nouvelle étude.
La recherche, publiée lundi dans le Journal de l’Association médicale canadienne, attribue la solide performance du Canada à des mesures de santé publique restrictives et persistantes ainsi qu’à une campagne de vaccination réussie.
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Une équipe de chercheurs ontariens a comparé les données de février 2020 à février 2022 dans 11 pays, surnommés le G10 en raison de l’inclusion tardive de l’un d’entre eux. Ils ont analysé les données du Canada, de la Belgique, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, des Pays-Bas, de la Suède, de la Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis ― tous des pays dotés de systèmes politiques, économiques et de santé similaires.
«Si vous comparez le Canada au G10, les différences sont énormes», a déclaré le coauteur de l’étude, le Dr Fahad Razak, lors d’une récente entrevue.
«Si vous regardez notre taux de vaccination, nous avons eu le plus haut de tout le G10, nous avons eu le plus petit nombre de personnes infectées et le plus petit nombre de personnes décédées.»
La recherche suggère que le taux cumulatif par habitant de cas de COVID-19 au Canada a été de 82 700 par million, tandis que tous les pays (à l’exception du Japon) affichaient un taux supérieur à 100 000 par million.
Le taux de décès liés à la COVID-19 au Canada a été de 919 par million, encore une fois le deuxième plus bas derrière le Japon. Tous les autres pays en comptaient plus de 1000 par million.
Le Dr Razak a déclaré qu’au moins 70 000 Canadiens de plus seraient morts au cours des deux premières années de la pandémie si le Canada affichait le même taux de mortalité que les États-Unis, le pays avec le plus grand nombre cumulé de décès liés à la COVID-19.
«Cela signifie que la plupart d’entre nous connaîtraient probablement personnellement un grand-parent, un ami ou un membre de la famille (...) qui vit aujourd’hui au Canada et qui serait décédé, si nous avions suivi la même trajectoire qu’aux États-Unis», a noté le Dr Razak.
Il a précisé que les résultats relativement positifs du Canada sont survenus malgré un accès à la vaccination plus tardif que la plupart des pays, notant qu’il y avait également d’autres désavantages structurels du système de santé à surmonter à travers le pays au début de la pandémie.
«Certains hôpitaux étaient tellement débordés que nous avons dû transporter les patients par ambulance ou par avion vers d’autres hôpitaux», a-t-il déclaré.
Mais le Canada, a-t-il dit, se distingue des autres pays développés lorsqu’il choisit de mettre en œuvre des mesures de santé publique à la fois stricte et persistante. Bien que de telles mesures aient suscité une opposition véhémente dans certains cercles, le Dr Razak a déclaré qu’elles avaient contribué à atténuer l’impact global de la pandémie.
«Par rapport à de nombreux autres pays (...) ils ont eu des périodes avec des restrictions strictes, mais ils les retiraient rapidement, a-t-il déclaré. Pour le Canada, c’était vraiment ce niveau élevé et persistant presque entièrement pendant les deux premières années.»
Mais le Dr Razak a noté que le succès de la campagne de vaccination au Canada est apparu comme le point le plus fort de la recherche. Il a applaudi les responsables de s’être engagés auprès de la population et de s’être assuré que les vaccins étaient facilement disponibles dans tout le pays.
Plus de 80 % des Canadiens admissibles étaient entièrement vaccinés avec au moins deux doses en juin. Le pourcentage des populations vaccinées dans les autres pays du G10 se situe entre 64 et 77 %, selon l’étude.
«Il y a eu une magie au Canada autour du déploiement de ces vaccins pour les doses un et deux», a déclaré le Dr Razak.
«Lorsque nous parlons à nos collègues du monde entier, le Canada fait l’envie du monde en termes de ralliement de notre population autour de cela. C’est une leçon pour le monde, qu’un engagement très élevé peut se produire avec la bonne stratégie.»
L’étude a également montré que la réponse des pays à la pandémie a laissé un fardeau économique, la dette publique augmentant pour tous les pays et le Canada enregistrant l’une des augmentations relatives les plus élevées.
«Nous avons eu ces impacts économiques très importants, nous avons eu des restrictions très strictes sur notre liberté individuelle qui ont conduit à des choses comme de l’isolement (...), mais nous avons également eu vraiment parmi les meilleurs résultats en termes de contrôle de l’impact du virus», a déclaré le Dr Razak.
«Cela en valait-il la peine? Ce n’est pas une question scientifique, c’est une question de valeurs, de morale et de politiques.»