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Politique

Environnement: les partis prennent position, à l'exception des conservateurs

Voici leurs différentes positions.

Cette image composite montre, de gauche à droite, le chef du NPD, Jagmeet Singh, à Toronto, le 25 mars 2025; le chef conservateur, Pierre Poilievre, à Kingston, en Ontario, le 3 avril 2025; le chef libéral, Mark Carney, à Winnipeg, le 1er avril 2025; le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, à Saint-Roch-de-l’Achigan, au Québec, le 28 mars 2025; et le cochef du Parti vert, Jonathan Pedneault, à Vancouver, le 30 mars 2025.
Cette image composite montre, de gauche à droite, le chef du NPD, Jagmeet Singh, à Toronto, le 25 mars 2025; le chef conservateur, Pierre Poilievre, à Kingston, en Ontario, le 3 avril 2025; le chef libéral, Mark Carney, à Winnipeg, le 1er avril 2025; le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, à Saint-Roch-de-l’Achigan, au Québec, le 28 mars 2025; et le cochef du Parti vert, Jonathan Pedneault, à Vancouver, le 30 mars 2025.
/ La Presse canadienne

Différentes organisations environnementales ont publié mercredi matin les réponses des principaux partis politiques, à l’exception du Parti conservateur du Canada, aux questions concernant plusieurs enjeux environnementaux.

Dans les dernières semaines, la coalition Vire au vert, formée d’une vingtaine d’organisations québécoises, a envoyé un formulaire comportant 36 questions aux partis politiques. La fondation David Suzuki, en collaboration avec plusieurs autres organisations canadiennes, a envoyé neuf questions aux partis. De son côté, Environnemental Defence a demandé aux partis de répondre à une série de questions portant notamment sur la finance alignée sur le climat. 

Le Bloc québécois (BQ), le Parti vert (PV), le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le Parti libéral du Canada (PLC) se sont prêtés au jeu afin de permettre aux Canadiens de connaître leurs positions sur ces enjeux importants. 

Le PCC, de son côté, a choisi de ne répondre à aucune de ces initiatives.

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Dans le cadre des trois démarches, les organisations politiques étaient invitées à indiquer leurs niveaux d’engagement à inclure certaines propositions à leur plateforme électorale. Les parties pouvaient répondre «oui» ou «non», et dans certains cas «en partie» et offrir des réponses détaillées.

Le PLC a fait bande à part en évitant de répondre «oui» ou «non» et en offrant plutôt un texte incluant des parties de réponses détaillées.

Climat et énergie 

Le BQ, le PV et le NPD sont d’accord pour «cesser d’utiliser les fonds publics pour soutenir l’industrie pétrolière et gazière» et pour «obliger les grandes entreprises polluantes à assumer les coûts des dommages liés à la crise climatique».

Ces trois partis, ainsi que le Parti libéral, promettent également de veiller à ce que le Canada «atteigne ses objectifs nationaux et internationaux de réduction de gaz à effet de serre (GES), tels que détaillés dans l'Accord de Paris et la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité».

Les verts et le NPD s’engagent à présenter un plan «pour moderniser le réseau électrique du Canada et parvenir à une électricité abordable, sûre et à consommation carboneutre partout au Canada d’ici 2035».

Sur cette question, le BQ a expliqué que le «réseau national» est déjà «renouvelable à 99 % (…), quant aux réseaux électriques des provinces canadiennes, il est plus que souhaitable qu’ils entrent dans le 21e siècle et ne soient plus alimentés à partir de charbon et coke, de gaz naturel et de pétrole».

De son côté, le PLC a écrit qu’il s’est engagé à «atteindre l’objectif des pays du G7 d’avoir un réseau électrique à consommation énergétique carboneutre d’ici 2035».

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Mobilité

Le BQ, le PV et le NPD s’engagent à offrir des «incitatifs fiscaux pour encourager des modes de transport plus écologiques» et pour construire un train à grande vitesse (TGV) entre Québec et Toronto.

Le PLC compte également construire un TGV entre Québec et Toronto et, si on se fie à certaines déclarations de son chef Mark Carney en campagne, il veut mettre en place des incitatifs pour des achats verts, comme des véhicules électriques.

Le Parti vert est d’accord «pour encadrer la production, la mise en marché et la publicité des VUS, camionnettes et minifourgonnettes», alors que le BQ et le NPD sont d’accord en partie.

Le NPD et les verts acceptent de doubler le financement accordé au transport collectif et s’opposent au financement du troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis.

De son côté, le Bloc s’oppose «en partie» au financement du troisième lien et il est «en partie» d’accord pour doublier le financement du transport collectif.

Ces trois partis s'entendent pour renforcer le «Fonds pour le transport actif» qui avait été créé par les libéraux, afin de favoriser les déplacements à pied et à vélo.

Biodiversité 

Le PLC, le NPD, le Bloc et les verts s’engagent à respecter l’Accord Kunming-Montréal sur la biodiversité qui vise à protéger 30 % du territoire.

 

Protection de l’eau

Le NPD et les verts promettent de «reconnaître l’eau comme une ressource collective dans la Loi sur les ressources en eau du Canada», alors que le Bloc s’y engage «en partie».

Les libéraux ont écrit qu’ils allaient «protéger notre eau douce, notamment en investissant 100 millions de dollars dans un fonds stratégique pour la technologie de la sécurité de l’eau afin de faire progresser la recherche et le développement, l’intelligence artificielle, la surveillance et les outils de données au Canada».

Plastique 

Le Bloc, le NPD et les verts promettent de renforcer les politiques «zéro déchet plastique du Canada, notamment en élargissant l’interdiction des plastiques à usage unique» et en collaborant avec d’autres pays pour élaborer un traité mondial pour mettre fin à la pollution plastique d’ici 2040.

Le PLC, à la lumière du texte fourni aux différentes organisations environnementales, est sur la même longueur d’onde que les trois autres parties sur ce sujet.

Finance climatique 

Les politiques financières alignées sur le climat étaient le thème central des quelques questions que l’organisation Environmental Defence a envoyées aux partis politiques.

L'une des questions pouvait se lire comme suit: si vous êtes élus, est-ce que votre gouvernement utilisera «tous les outils législatifs et réglementaires pour harmoniser le système financier canadien avec l'Accord de Paris» comme «l'obligation de plans de transition climatique crédibles et de rapports d'étape annuels publics» et «la modification des lois sur la fiscalité et la faillite afin d'encourager les produits financiers qui respectent les engagements climatiques et de décourager ceux qui ne le font pas?».

Le NPD, le Bloc et les verts ont répondu «oui» à cette question, alors que le PLC a notamment indiqué qu’il «s'engage à développer la finance durable de manière cohérente avec nos objectifs climatiques».

La coalition Vire au vert, qui a envoyé un formulaire de 36 questions aux partis politiques, est formée d’une vingtaine d’organisations, dont l’Association québécoise des médecins pour l’environnement, Vivre en ville, Équiterre, Eau secours et la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine.

L’initiative de la Fondation David Suzuki, qui comportait une dizaine de questions, était appuyée par le Sierra club, Nature Canada et l’association canadienne des médecins pour l’environnement, entre autres.

/ La Presse canadienne