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Société

Une Montréalaise affirme qu'une ambulancière aurait refusé de lui répondre en anglais

«Il est plus important de parler français que de s'occuper du bien-être de ma mère?»

/ CTV News

Une ambulancière d'Urgences-Santé a été critiquée pour avoir apparemment refusé de clarifier certaines informations en anglais alors qu'elle s'apprêtait à escorter une femme âgée à l'hôpital.

Nancy Benabou Librati raconte qu'elle et une amie proche de la famille, Lana, parlaient à la fois en français et en anglais avec l'ambulancière, demandant si elles pouvaient emmener Rachel Benabou, 91 ans, à l'Hôpital général juif, où se trouvent tous ses dossiers.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Lana a alors dit à l'un des ambulanciers: «Je ne comprends pas le français. Pourriez-vous m'expliquer en anglais?», raconte Mme Benabou Librati. L'ambulancière aurait répondu: «Nous vivons au Québec, nous parlons français. Nous parlons français».

 

Cette habitante de Côte-Saint-Luc, qui était au téléphone avec sa sœur en Floride lorsque l'évènement s'est produit, se dit choquée par ce commentaire.

«J'ai même de la difficulté à parler en français, mais si je peux parler en français et faire quelques erreurs, elle aurait pu faire la même chose», a confié Mme Benabou Librati à CTV News. C'était déplacé qu'elle dise "nous vivons au Québec et nous ne parlons que le français."»

Elle raconte que les choses se sont envenimées et qu'elle a commencé à filmer l'échange.

Dans la vidéo, on entend Lana dire: «Elle a 91 ans et vous vous inquiétez d'un problème de langue? Vous ne devriez pas être secouriste.»

«D'accord», répond l'ambulancière, avant de se retourner pour parler à Mme Benabou Librati en français.

«Que vous soyez francophone ou anglophone, il devrait toujours y avoir quelqu'un pour vous parler dans votre langue, surtout à des fins médicales», a lancé Lana à CTV News. La dame n'a pas souhaité dévoiler son nom de famille.

Inquiète pour la santé de sa mère, Mme Benabou Librati dit que l'échange l'a rendue anxieuse.

«Il est plus important de parler français que de s'occuper du bien-être de ma mère? Ma mère a eu très peur à cause de tout ce qui se passait.»

Urgences-Santé a indiqué ne pas être au courant de la situation.

«Les ambulanciers ont proposé à la famille et à la patiente de parler anglais, et il a été convenu entre tous que la conversation se déroulerait en français», explique Jean-Mari Dufresne, porte-parole d'Urgences-Santé. «Tous nos ambulanciers font de leur mieux.»

En outre, M. Dufresne souligne que, pour des raisons de confidentialité, les ambulanciers paramédicaux ne sont pas tenus de répondre aux questions des personnes qui n'ont pas de lien avec le patient.

«Les ambulanciers concentraient leurs efforts sur le patient, et c'est là qu'ils concentraient leurs compétences en matière de conversation, avec le patient», a-t-il déclaré.

Mme Benabou Librati explique qu'elle a lu des histoires similaires, mais qu'elle n'aurait jamais pensé vivre un jour une telle expérience.

«Cela n'aurait jamais dû arriver. Nous vivons au Canada et nous parlons les deux langues», a-t-elle déploré. «Il est très important de parler la langue que nous comprenons le mieux. C'est le plus important.»

Dans une réponse envoyée à CTV News, le ministère de la Santé dit suivre «la situation de près», mais a refusé de faire d'autres commentaires.