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En effet, ce 4 décembre marque l'élimination de la période d'exclusion générale de trois mois pour les donneurs de sang potentiels ayant eu de relations sexuelles avec d'autres hommes.
Fini la discrimination envers les hommes gais qui veulent faire un don de sang au Québec à compter de ce dimanche.
En effet, ce 4 décembre marque l'élimination de la période d'exclusion générale de trois mois pour les donneurs de sang potentiels ayant eu de relations sexuelles avec d'autres hommes.
Héma-Québec adopte ainsi une approche plus inclusive en matière de sélection des donneurs de sang.
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«Ces changements vont principalement avoir pour effet de permettre à un plus grand nombre de personnes issues de la diversité sexuelle et de genre de pouvoir contribuer à la réserve de sang du Québec», explique le docteur Marc Germain, vice-président aux affaires médicales et à l'Innovation, dans une vidéo sur le site web d'Héma-Québec.
«Ça va permettre aux hommes gais en couple stable, et qui sont sexuellement actifs, de donner du sang ce qui n'était pas possible auparavant. À part de ces changements, le processus de don de sang va demeurer essentiellement le même», précise le Dr Germain.
Dorénavant, tous les donneurs de sang potentiels au Québec passeront par la même évaluation initiale pour savoir s'ils sont admissibles à faire un don de sang ou de plasma. Ils seront sélectionnés sur la même base de critères, notamment en fonction des risques liés à leurs comportements personnels.
«La qualification va se faire sur une base individuelle pour identifier les comportements dont on sait sont à risque plus élevé pour les infections transmissibles sexuellement et par le sang, comme par exemple le VIH qui cause le sida. L'approche va être non genrée, c'est-à-dire que chaque personne répondra aux mêmes questions, autant les hommes que les femmes, sans égard à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre», souligne le Dr Marc Germain.
Santé Canada a annoncé le 6 septembre dernier l'approbation de la modification proposée par Héma-Québec pour les dons de sang.
«En sa qualité d'organisme de réglementation chargé de veiller à la sûreté du système d'approvisionnement en sang du Canada, Santé Canada a examiné la demande pour s'assurer que tout changement proposé est fondé sur des preuves scientifiques solides et qu'il est conforme aux normes élevées du Canada en matière de sécurité du sang. La sécurité des receveurs de sang de donneurs demeure la priorité absolue de Santé Canada», expliquait alors le ministère dans un communiqué.
Héma-Québec, de son côté, note qu'une approche similaire est déjà en vigueur au Royaume-Uni depuis juin 2021.