Début du contenu principal.
En raison d'une rare éruption solaire.
Des aurores boréales ont pu être aperçues dans plusieurs régions du Québec, et ailleurs au Canada, en raison d'une rare éruption solaire.
Une tempête solaire d'une force inhabituelle a frappé la Terre et a produit des couleurs étonnantes dans le ciel de l'hémisphère nord tôt samedi, sans que l'on signale dans l'immédiat de perturbations de l'alimentation électrique et des communications.
Noovo Info a rapporté qu'il était possible d'apercevoir des aurores dans le Grand Montréal ainsi qu'en Estrie dans la nuit de vendredi à samedi.
Le phénomène a été également observé en Europe, soit en Grande-Bretagne, en Espagne, en Allemagne et en République tchèque entre autres.
Aux États-Unis, l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) a émis une alerte à la tempête géomagnétique d'une rare intensité lorsqu'une explosion solaire a atteint la Terre vendredi après-midi, quelques heures plus tôt que prévu. Les effets devaient durer tout le week-end et peut-être même la semaine prochaine.
La NOAA a invité les exploitants de centrales électriques et d'engins spatiaux en orbite à prendre des précautions.
«La plupart des habitants de la planète Terre n'auront rien à faire», a rassuré Rob Steenburgh, scientifique au centre de prévision météorologique spatiale de la NOAA.
«C'est vraiment le cadeau de la météo spatiale: les aurores», a déclaré M. Steenburgh. Selon M. Steenburgh et ses collègues, les meilleures images d'aurores pourraient provenir d'appareils photo de téléphones, qui capturent mieux la lumière que l'œil nu.
Aucune panne de courant n’avait été causée par la tempête solaire samedi matin, indique Pascal Poinlane, un porte-parole d’Hydro-Québec.
En 1989, une tempête géomagnétique avait entraîné une panne de neuf heures sur les réseaux de transport d’Hydro-Québec. La société a «posé plusieurs gestes pour améliorer la robustesse de notre réseau de transport» depuis, affirme M. Poinlane.
La tempête actuelle est la plus puissante de ce genre depuis 21 ans, d’après la NOAA. Hydro-Québec reste donc «en mode vigilance».
«On a des équipes qui surveillent ce qui se passe. On regarde comment les orages géomagnétiques influencent la tension sur nos lignes de transports», ajoute Pascal Poinlane.
Les effets de cette tempête, qui durera jusqu'à dimanche, se feront ressentir jusqu’à lundi, indique Lorne McKeen, chef des opérations au Centre canadien de météo spatiale.
«Avec toute cette activité qui vient du Soleil dirigé vers la Terre, on peut avoir des perturbations dans l’ionosphère». Ces perturbations sont associées aux aurores boréales, explique M. McKeen, mais aussi à des coupures de courant, des problèmes concernant les transmissions radio et des pannes de satellites GPS.
En 2003, une tempête géomagnétique extrême a provoqué une panne d'électricité en Suède et endommagé des transformateurs électriques en Afrique du Sud. Selon la NOAA, même après la fin de la tempête, les signaux entre les satellites GPS et les récepteurs au sol pourraient être brouillés ou perdus. Mais il y a tellement de satellites de navigation que les pannes ne devraient pas durer longtemps, a fait remarquer M. Steenburgh.
Le soleil a produit de fortes éruptions solaires depuis mercredi, entraînant au moins sept explosions de plasma. Chaque éruption - connue sous le nom d'éjection de masse coronale - peut contenir des milliards de tonnes de plasma et de champ magnétique provenant de l'atmosphère extérieure du soleil, ou couronne.
Les éruptions semblent être associées à une tache solaire dont le diamètre est 16 fois supérieur à celui de la Terre, selon la NOAA. Cela fait partie de l'activité solaire qui s'intensifie alors que le soleil approche du pic de son cycle de 11 ans.
La NASA a expliqué que la tempête ne constituait pas une menace sérieuse pour les sept astronautes à bord de la Station spatiale internationale. La plus grande préoccupation est l'augmentation des niveaux de radiation, et l'équipage pourrait se déplacer vers une partie de la station mieux protégée si nécessaire, selon Steenburgh.
La NASA a expliqué que la tempête ne constituait pas une menace sérieuse pour les sept astronautes à bord de la Station spatiale internationale. La plus grande préoccupation est l'augmentation des niveaux de radiation, et l'équipage pourrait se déplacer vers une partie de la station mieux protégée si nécessaire, selon Steenburgh.
L'augmentation des radiations pourrait également menacer certains satellites scientifiques de la NASA. Les instruments extrêmement sensibles seront éteints, si nécessaire, pour éviter tout dommage, a déclaré Antti Pulkkinen, directeur de la division scientifique de l'héliophysique de l'agence spatiale.
Plusieurs engins spatiaux axés sur le soleil surveillent toute l'action.
«C'est exactement le genre de choses que nous voulons observer», a dit M. Pulkkinen.
Avec les informations de La Presse canadienne et de l'Associated Press