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Économie

Delpharm investit plus de 200 M$ pour moderniser son usine de Boucherville

Les travaux permettront d’augmenter la capacité de production du site.

Delapharm prévoit investir plus de 200 millions $ pour moderniser son usine à Boucherville. Sur cette photo, on peut voir l'usine. LA PRESSE CANADIENNE/HO-Delapharm, *Crédit obligatoire*
Delapharm prévoit investir plus de 200 millions $ pour moderniser son usine à Boucherville. Sur cette photo, on peut voir l'usine. LA PRESSE CANADIENNE/HO-Delapharm, *Crédit obligatoire*
Stéphane Rolland
Stéphane Rolland / La Presse canadienne

La multinationale française Delpharm veut agrandir et moderniser son usine de fabrication de médicaments injectables à Boucherville. Ce projet de 220 millions $ s’échelonnera sur près de six ans. 

Les travaux permettront d’augmenter la capacité de production du site, explique le directeur de l’usine, Mathieu Grondin, en entrevue. «On produit 80 millions d’unités par année. En 2029, notre capacité va monter à 130 millions d'unités. Ça va nous permettre d'attirer de nouveaux clients.»

Delpharm est un sous-traitant du secteur pharmaceutique. C’est-à-dire qu’elle produit les médicaments pour le compte d’autres sociétés pharmaceutiques qui détiennent les brevets. Le seul client de l’usine de Boucherville est Sandoz, avec qui Delpharm a récemment conclu une entente de 10 ans. 

À Boucherville, les 500 employés de l’usine produisent des médicaments utilisés dans les salles d’opération, comme la morphine ou des agents paralysants. «Partout au Canada, si on est opéré ou si on fait un séjour aux soins intensifs, on est à peu près certain d'avoir des médicaments produits à Boucherville dans notre traitement», illustre-t-il. 

La pandémie a rappelé l’importance d’avoir un approvisionnement local dans la production de médicaments, souligne M. Grondin. Le directeur raconte que, durant la pandémie, l’usine avait été appelée en renfort pour fournir des médicaments pour les patients atteints de COVID-19 qui étaient aux soins intensifs. 

«On a revu tout le carnet de production pour prioriser ces médicaments-là, qui étaient grandement sollicités. Si on avait été en Chine ou en Inde plutôt qu'à Boucherville, les délais d'approvisionnement, la vitesse de réaction, pour que les hôpitaux canadiens tournent correctement et sauvent des patients, ça aurait été grandement compromis.»

Il n’y aura pas d’arrêt de production durant le projet qui s’échelonnera jusqu’en 2031, assure le directeur de l’usine. 

Les travaux commenceront au printemps avec un agrandissement où sera installée une nouvelle ligne de remplissage «à la fine pointe de la technologie», qui entrera en service en 2029. L’usine actuelle fait environ 100 000 pieds carrés auxquels sera ajoutée une extension de 15 000 pieds carrés. 

Dans les prochaines années, Delpharm remplacera aussi ses équipements existants. À terme, près de 95 % des équipements auront été renouvelés d’ici 2031. 

Une aide d’Ottawa, attente d’un soutien de Québec

Le projet n’aurait «pas pu voir le jour» sans le soutien financier du gouvernement fédéral, annoncé mardi, affirme M. Grondin. Ottawa a accordé une aide financière de 60 millions $. De ce montant, 15 millions $ sont versés sous forme de subventions et 45 millions $ sous forme de prêts à taux réduit.

Delpharm espère obtenir également un soutien financier du gouvernement du Québec. L’entreprise est d’ailleurs inscrite au registre des lobbyistes en ce sens. 

«On est en démarche très avancée avec le gouvernement du Québec, mais c'est des démarches qui ne sont pas complètement terminées», explique le directeur de l’usine. 

La multinationale française Delpharm génère des revenus de près de 1,65 milliard $ et est présente en Europe et au Canada. 

Ses deux installations canadiennes sont situées dans la grande région métropolitaine. L'usine située à Pointe-Claire, dans l'ouest de l'île de Montréal, emploie 185 personnes. 

Stéphane Rolland
Stéphane Rolland / La Presse canadienne