De l'aide à l'attaque qui ferait du bien au Canadien, mais pas à tout prix

Avant les matchs de vendredi, Nick Suzuki dominait la LNH depuis la reprise des activités avec 17 points en neuf rencontres. Suzuki (cinq buts) et ses compagnons de trio Cole Caufield (six) et Juraj Slafkovsky (six) ont inscrit 17 des 31 buts du Tricolore durant cette période. Patrik Laine et Alex Newhook suivent, avec trois buts chacun. 

L'entraîneur-chef Martin St-Louis a admis qu'il espérait voir le reste de l'équipe appuyer un peu mieux le premier trio. Il a toutefois ajouté que les joueurs ne pouvaient pas le faire au détriment de leurs responsabilités défensives.

«Nous avions ça à certains moments (de la saison), a affirmé St-Louis, vendredi, au sujet de la production secondaire. Il faut retrouver ça. Vous voulez jouer serré en infériorité numérique et avoir un bon avantage numérique. Vous voulez être difficile à affronter à cinq contre cinq et créer des chances. Ça ne garantit pas que vous allez les finir, mais vous devez en créer.

«Ça prend du bonus! Mais votre jeu défensif va vous donner une chance d'être dans le match, et c'est ensuite qu'il faut essayer d'aller chercher du bonus», a-t-il ajouté, en parlant de la production offensive des joueurs de soutien.

À ce niveau, St-Louis n'est pas passé par quatre chemins en parlant du jeu de Laine à cinq contre cinq. Le Finlandais âgé de 26 ans a marqué 12 de ses 15 buts en avantage numérique cette saison. 

De retour au jeu face au Kraken de Seattle mercredi, après une absence de deux parties en raison de symptômes grippaux, Laine a marqué un but en avantage numérique, en plus d'amasser une aide sur un but de Newhook à quatre contre quatre. Laine a cependant été le joueur du Canadien le moins utilisé à forces égales avec 8:08 de temps de jeu. Même Michael Pezzetta a joué plus que lui dans cette situation, avec 9:25 de temps de jeu à forces égales.

«Nous savons ce qu'il (Laine) peut faire offensivement, mais il faut aussi être prévisible défensivement, a noté St-Louis. Il faut que je sache qu'il aura les bonnes intentions défensives, et pas juste dans notre zone et pas juste durant une période. C'est chaque jour, à l'entraînement. Il doit avoir les bonnes intentions défensives.»

L'attaquant Joel Armia a participé à la majorité de l'entraînement du Canadien, vendredi. Il a raté le duel face au Kraken en raison d'une blessure au haut du corps. Il avait semblé se blesser à la main gauche en chutant sur la glace, mardi, face aux Canucks de Vancouver.

St-Louis a indiqué qu'il s'attend à ce qu'Armia soit apte à jouer samedi quand le Canadien accueillera les Panthers de la Floride au Centre Bell. St-Louis a aussi confirmé que Montembeault défendra le filet du Tricolore lors de cette rencontre.

Des fleurs pour Hutson

Lors du match face au Kraken, le défenseur Lane Hutson a amassé deux aides et a franchi le plateau des 50 points, lui qui en a maintenant 51 au compteur.

Hutson est devenu seulement le septième joueur du Canadien à amasser au moins 50 points à sa première campagne dans la LNH.

«C'est un joueur qui fait la différence dans un match en réussissant plein de jeux alors qu'il ne semble rien avoir devant lui», a relevé l'attaquant Jake Evans.

Le vétéran Brendan Gallagher a vu de nombreux jeunes joueurs arriver chez le Canadien au fil des ans. Il n'arrive pas à comprendre comment un joueur de la trempe de Hutson ait pu glisser jusqu'à tard en deuxième ronde du repêchage.

«Dès le premier échauffement lors de son premier match, ça se voyait à quel point il était bon, rien qu'à le voir patiner avec la rondelle, a mentionné Gallagher. Il n'a pas besoin de faire grand-chose pour se démarquer.»

Evans vide les boîtes

Incertain de son avenir avec le Canadien avant la date limite des échanges, Evans avait raconté qu'il se voyait partir pour le récent voyage de quatre rencontres avec trois valises et que sa conjointe et lui avaient fait des boîtes dans leur appartement à Montréal avant son départ.

Evans a finalement signé une prolongation de contrat de quatre saisons et 11,4 millions $ US avant de monter dans l'avion trois jours avant la date limite des échanges et il n'a donc pas changé de camp.

L'Ontarien âgé de 28 ans a admis que les dernières semaines avaient été stressantes.

«Je ne savais pas ce qu'allait me réserver l'avenir et j'étais même émotif quand je me disais que j'allais probablement être échangé», a raconté Evans vendredi. 

«C'était bizarre de rentrer chez moi hier et de voir toutes les boîtes. Je suis content de pouvoir les défaire ici», a-t-il conclu.