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Selon Justin Trudeau, il est clair que les troupes de Pierre Poilievre n'ont que faire de l'expertise indépendante que vise à procurer le rapporteur spécial sur la meilleure voie à suivre pour «se protéger comme institution, comme démocratie».
Le premier ministre Justin Trudeau défend vigoureusement le choix de l'ancien gouverneur général David Johnston comme rapporteur spécial sur l'ingérence étrangère et accuse l'opposition officielle conservatrice d'être seulement motivée, dans ce dossier, par ses intérêts partisans.
«L’intégrité de cet homme est sans aucun doute. (...) Le Parti conservateur démontre clairement qu’il n'est pas intéressé par la défense de nos institutions (ni) par l’intérêt ou les inquiétudes des Canadiens, par les faits et ce qui s’est vraiment passé», a lancé M. Trudeau vendredi au cours d'un point de presse à Guelph, en Ontario.
Selon lui, il est clair que les troupes de Pierre Poilievre n'ont que faire de l'expertise indépendante que vise à procurer le rapporteur spécial sur la meilleure voie à suivre pour «se protéger comme institution, comme démocratie».
«Le Parti conservateur est seulement intéressé à quelconque avantage partisan qu’il puisse trouver dans un contexte aussi important que la défense de l’intégrité de notre démocratie. (Cela) démontre à quel point ils ne sont pas sérieux dans leur désir de voir nos institutions renforcies et les réponses données de façon impartiale et claire», a affirmé le premier ministre.
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La veille, conservateurs et bloquistes mettaient en doute la crédibilité de M. Johnston comme rapporteur spécial indépendant.
M. Johnston a été décrit par le premier ministre Trudeau comme «un ami de la famille», ont tour à tour soutenu les chefs du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, et du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.
M. Poilievre reproche également au nouveau rapporteur spécial d'être «membre de la Fondation Trudeau financée par Pékin».
En point de presse en Colombie-Britannique, le chef conservateur a répliqué vendredi aux attaques du premier ministre en rétorquant que c'est ce dernier «qui a semé le chaos dans notre démocratie».
«Des documents et des breffages lui ont été fournis depuis six ans indiquant qu’un gouvernement autoritaire étranger était en train de se mêler de nos affaires et de nos élections. Il n’a littéralement rien fait», a dit M. Poilievre.
Il a, une fois de plus, appelé M. Trudeau à déclencher une enquête publique et indépendante pour éclaircir les questions soulevées par des allégations d'ingérence de la Chine dans les élections fédérales de 2019 et de 2021.
«S’il veut vraiment rebâtir la confiance qu’il a détruite dans notre système électoral, il devrait déclencher dès aujourd’hui une enquête publique pour que les Canadiens puissent connaître tous les détails et la vérité.»
L'ensemble des partis d'opposition réclament la tenue d'une telle commission d'enquête.
M. Trudeau a toutefois annoncé, la semaine dernière, qu'il reviendra au rapporteur spécial de déterminer si, oui ou non, une telle avenue doit être empruntée. Il pourrait recommander «une enquête officielle, une révision judiciaire ou un autre processus d’examen indépendant», avait énuméré le premier ministre en s'engageant à respecter toute recommandation que M. Johnston formulera.
Dans une déclaration transmise à La Presse Canadienne, l'ex-gouverneur général a indiqué qu'il prévoyait de travailler avec des responsables pour finaliser ses tâches assignées à son rôle, avant de le rendre public.
M. Johnston a dit se sentir privilégié d'avoir accepté cette nomination, au cours de laquelle il fera des recommandations pour aider à protéger et à maintenir la confiance dans la démocratie canadienne.
Le gouvernement Trudeau dément être resté impassible devant les tentatives d'ingérence étrangère. Depuis des semaines, ses représentants rappellent qu'ils ont mis sur pied un comité d'experts chargé d'examiner les menaces durant les campagnes électorales.
Les libéraux soulignent aussi avoir créé le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR), qui est composé de députés de tous les partis et de sénateurs qui possèdent tous une habilitation de sécurité de niveau «Très secret». Travaillant à huis clos seulement, ils peuvent donc prendre connaissance d'informations sensibles.