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«Les commentaires sont clairement inacceptables.»
Un candidat conservateur qui a déjà exprimé son soutien aux «pendaisons publiques» — plaisantant même sur le fait que l’ancien premier ministre Justin Trudeau devrait être condamné à la peine de mort — ne se présentera plus pour représenter le parti après que CTV News a obtenu l’enregistrement de ses commentaires.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
«Les commentaires sont clairement inacceptables. M. McKenzie ne sera pas candidat conservateur», a souligné un porte-parole de la campagne conservatrice à CTV News mardi matin. Cette réponse est arrivée un peu plus d’une heure après que le parti a été contacté pour commenter l’histoire.
Mark McKenzie, qui siège en tant que conseiller municipal à Windsor, en Ontario, se présentait pour représenter la circonscription de Windsor-Tecumseh-Lakeshore. En 2022, il a fait des remarques dans un podcast humoristique, aujourd’hui disparu, intitulé Mark and Chris Podcast. Le contenu de ce podcast a depuis été en grande partie effacé en ligne.
L’épisode a été publié le 18 février 2022, à la fin du «convoi de la liberté» qui a occupé le centre-ville d’Ottawa pendant trois semaines, dans un contexte de division politique au sujet des restrictions et des mandats liés à la pandémie.
Au cours de cet épisode, M. McKenzie — qui a qualifié M. Trudeau d’«idiot» au lendemain des manifestations — a parlé à son coanimateur de la nécessité de «demander des comptes à vos politiciens» et d’inciter «davantage de gens ordinaires» à se présenter aux élections.
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Lorsque son coanimateur a exprimé des doutes quant à l’impact que les conseillers municipaux peuvent avoir sur des questions telles que les fermetures, M. McKenzie a répliqué en disant que «nous devons tous nous unir».
Il a ensuite parlé de la nécessité de revenir aux méthodes de l’époque médiévale pour provoquer le changement, ajoutant qu'il est «également en faveur des pendaisons publiques, je pense donc que nous devons ramener cela».
«Je pense qu’ils devraient aussi ramener la chaise électrique, mais encore une fois seulement si vous êtes sûrs à un million de pour cent, comme non, mais vous voyez ce que je veux dire?» a ajouté McKenzie.
Alors qu’il allait et venait avec son coanimateur au sujet de son soutien à la peine de mort, M. McKenzie a continué à donner des exemples de cas où elle devrait être appliquée et a inclus le nom de M. Trudeau.
«Mais encore une fois, comme un Paul Bernardo, il suffit de (juron) tuer ce type. Pourquoi l’argent de mes impôts va-t-il maintenir ce type en vie? Charles Manson, des gens comme ça, Jeffrey Dahmer, vous voyez ce que je veux dire. Si vous êtes sûr à 100 %. Epstein, vous savez, c’est ce que je dis, Justin Trudeau», a dit M. McKenzie en riant.
Après ce commentaire, M. McKenzie a fait référence aux politiques strictes de la Chine, en déclarant que «même dans des pays comme la Chine, si vous volez quelque chose, vous perdez votre main». «Et vous savez pourquoi? Personne ne vole en Chine ou en Thaïlande, vous savez» a-t-il ajouté. «Je suis contre beaucoup de choses que fait la Chine. Mais pas ça.»
Le chef conservateur Pierre Poilievre fait campagne à St. John’s (T.-N.-L.) mardi et a été interrogé directement par CTV News sur le chemin du retour vers son bus de campagne au sujet de la décision du parti de retirer M. McKenzie de la liste des candidats.
«Nous l’avons congédié, il est parti», a mentionné M. Poilievre.
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi, M. Poilievre s’est contenté de répondre: «c’est inacceptable».
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S’adressant à CTV News mardi, M. McKenzie s’est dit «déçu que le parti décide d’aller dans une direction différente» et a déclaré qu’il était «désolé», bien qu’il ait également déclaré que ses commentaires «ont été pris hors contexte».
«Maintenant que je marche dans ces chaussures, je suis un politicien. Je suis un homme politique maintenant. Je suis un élu. Avec le recul, je sais que je n’aurais pas dû dire cela, mais encore une fois, mes propos ont été pris hors contexte», a expliqué M. McKenzie.
Lorsqu’on lui a demandé si le parti était au courant de ses commentaires avant l’article de CTV News, M. McKenzie a dit qu’il «avait entendu dire que le parti était au courant» pendant le processus de nomination, ajoutant qu’il avait divulgué son podcast dans sa candidature et que l’audio avait déjà été publié en 2022 lorsqu’il se présentait au conseil municipal.
Selon M. McKenzie, des représentants du parti — dont la directrice de campagne Jenni Byrne — l’ont contacté mardi matin après la diffusion du reportage de CTV News pour lui dire qu’ils avaient entendu ses commentaires et lui demander d’envoyer l’audio. Quelques minutes après l’appel téléphonique, il dit qu’on lui a dit qu’il ne serait plus candidat.
L’ancien candidat conservateur a déclaré à CTV News qu’il avait contacté le parti dans l’espoir de parler à M. Poilievre.
M. McKenzie est conseiller municipal à Windsor depuis l’automne 2022.
Le week-end dernier, il a officiellement lancé sa campagne pour se présenter sous la bannière des conservateurs fédéraux.
Il a auparavant passé près de deux décennies dans le domaine de la radiodiffusion, dans plusieurs stations de radio de la région de Windsor, et a plus récemment travaillé comme agent immobilier agréé.
Le député libéral sortant Irek Kusmierczyk, le néo-démocrate Alex Ilijoski et Nick Babick du Parti populaire du Canada sont en lice pour représenter la circonscription de Windsor-Tecumseh-Lakeshore.
Les élections fédérales sont prévues pour le 28 avril.