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Le rapport précise que cette tendance au Canada «était principalement le reflet d’un phénomène touchant les non-immigrants âgés de 85 ans et plus».
Un consensus international démontre que pendant les permiers mois de la pandémie de la COVID-19, une plus grande proportion d'hommes développaient une forme grave de la COVID-19 et en décédaient. Toutefois, contrairement au reste du monde – sauf la Finlande – ce sont les femmes au Canada qui représentent une plus grande proportion des décès confirmés pendant les premiers mois de la pandémie de COVID-19.
C'est ce qui ressort d'un rapport de santé, Différences entre les sexes en ce qui concerne les décès attribuables à la COVID-19 au cours des premiers mois de la pandémie au Canada: regard sur l’immigration, publié mercredi par Statistique Canada.
Le rapport précise que cette tendance au Canada «était principalement le reflet d’un phénomène touchant les non-immigrants âgés de 85 ans et plus».
Mais pourquoi?
Selon le rapport de Statistique Canada, il est «hautement plausible» que la surreprésentation initiale des femmes parmi les décès liés à la COVID-19 ait été attribuable au fait que, dans les établissements de soins de longue durée (CHSLD), deux résidents sur trois sont des femmes.
Les chercheurs rappellent qu'au Canada, «plus de 80 % des décès attribuables à la COVID-19 survenus au début de la pandémie se sont produits dans des CHLSD.»
La surreprésentation des femmes parmi les décès liés à la COVID-19 au début de la pandémie s'est d'ailleurs résorbée vers le milieu de 2021, «lorsque les résidents des centres hospitaliers de soins de longue durée ont été vaccinés en priorité contre la COVID-19, une mesure qui a entraîné une forte réduction des décès.»
Selon le rapport, à la fin de mars 2021, 95% des résidents des établissements de soins de longue durée avaient reçu une première dose de vaccin, comparativement à 3% du grand public.
Parmi les autres hypothèses pouvant expliquer la surreprésentation des femmes parmi les décès attribuables à la COVID-19 au Canada, on note, notamment «la répartition selon l’âge en fonction du sexe et la répartition en fonction de l’emploi des femmes dans les soins de santé de première ligne.»
Cette dernière hypothèse stipule que «la forte concentration de femmes travaillant dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale de première ligne crée des conditions propices aux infections par la COVID-19, lesquelles risquent d’entraîner éventuellement le décès.»
Bien que les femmes aient été victimes de la COVID-19 en plus grand nombre au tout début de la pandémie, les données changent lorsqu'on pose un regard sur l'immigration.
En effet, selon Statistique Canada, les données montrent que chez les immigrants, plus d’hommes que de femmes sont décédés de la COVID-19.
L'organisme explique cette différence notamment en raison «d'un taux de placement en établissement, comme les CHSLD, plus faible chez les immigrants.»
De plus, la surreprésentation des immigrants parmi les hommes décédés de la COVID-19 était surtout concentrée dans la population âgée de moins de 65 ans.