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Il a indiqué en point de presse à Saint-Tite que son choix a été motivé par le fait qu’il partage la vision économique de M. Carney.
L’ancien gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney a reçu un autre soutien de taille à sa liste croissante d'appuis à sa candidature à la direction du Parti libéral du Canada (PLC): celui du ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne.
M. Champagne en a fait l'annonce dimanche matin dans sa circonscription de Saint-Maurice-Champlain, en compagnie de M. Carney.
Il a indiqué en point de presse à Saint-Tite que son choix a été motivé par le fait qu’il partage la vision économique de M. Carney.
«La raison pour laquelle j’ai décidé de travailler avec Mark, c’est qu’on a la même vision économique d’un Canada prospère, d’un Canada ambitieux, d’un Canada fort, d’un Canada qui se tient debout, comme on a vu cette semaine avec Amazon. C’est un moment unique dans l’histoire. On doit insister pour que nos travailleurs soient respectés et on doit insister pour que nos entreprises soient respectées et que le Canada soit respecté.»
Il croit que le duo fera «une équipe redoutable pour faire face aux tarifs de l’administration américaine», puisqu’«il a de l’expérience comme ancien gouverneur de la Banque du Canada et moi comme ministre de l’Industrie».
Ce n’est pas un hasard si les deux hommes ont rencontré les journalistes devant une ferme laitière. «C’est un message de lancer notre stratégie économique ici, dans une ferme en région. Il faut avoir une économie diversifiée. Il faut avoir une économie qui a beaucoup d’énergie, comme mon collègue. Il faut avoir une stratégie, un plan, que nous mettrons en œuvre ensemble», a dit M. Carney en français.
«C’est quand même symbolique qu’on commence notre campagne ici aujourd’hui avec les producteurs laitiers pour leur dire: on comprend la réalité, on va être là pour vous épauler, on va être là pour vous défendre», a affirmé M. Champagne, soulignant qu’«on veut envoyer un message fort que nous régions vont compter».
En tant que député québécois, il veut aussi s’assurer d’avoir «une voix forte pour le Québec». «Le Québec doit avoir toute sa place dans cette course à la chefferie, comme toutes les autres régions du pays. Le fait français aussi c’est important. On veut défendre le français», a soutenu M. Champagne.
Plus tôt dans la journée, le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a publié une lettre ouverte à M. Carney sur les médias sociaux, dans laquelle il affirme que les libéraux organisent une course à la direction parce que «les Canadiens en ont fini avec Justin Trudeau» et son gouvernement. Il a mis M. Carney au défi de s'engager à «interdire à tout ancien ministre de Justin Trudeau de faire partie du cabinet» s'il remporte la course.
Interrogé sur les commentaires de M. Poilievre, M. Carney a répondu qu'il pensait que les Canadiens et les Québécois voulaient du changement.
«Ils veulent que nous mettions l'accent sur l'économie. Il y aura un changement avec mon gouvernement. Nous sommes concentrés afin de bâtir la plus forte économie du G7, ça c’est différent», a-t-il déclaré.
Samedi à Toronto, M. Carney a promis de tenter d'obtenir un poste de député aux prochaines élections fédérales, peu importe le dénouement de la course à la direction du PLC.
Même s'il est un non élu, M. Carney bénéficie de plusieurs appuis au sein du conseil des ministres à Ottawa. Le soutien du ministre Champagne est d'autant plus important pour Mark Carney au Québec qui pèse pour 78 sièges aux Communes. Le soutien du ministre Champagne à la candidature de Mark Carney s'ajoute à ceux de nombreux ministres, dont Mélanie Joly, Steven Guilbeault, Steven MacKinnon, Bill Blair, Anita Anand et Nate Erskine-Smith.
L'ancienne vice-première ministre et ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, également candidate dans la course à la succession du chef libéral et premier ministre sortant Justin Trudeau, s'adressera aussi au public francophone québécois dimanche soir en participant à l'émission au fort taux d'écoute Tout le monde en parle, à Radio-Canada.
Sept candidats au total ont soumis les documents de candidature et le dépôt de 50 000 $ nécessaire à leur inscription la semaine dernière, dont la députée et ancienne ministre Karina Gould. L’ancienne leader parlementaire faisait campagne vendredi et samedi au Québec et passera la journée de dimanche à Toronto «pour faire des appels», a-t-elle indiqué.
La seule personne du Québec qui tente sa chance dans la course à la chefferie est l'homme d'affaires et ancien député libéral Frank Baylis. Il a toutefois reporté une assemblée publique qui devait avoir lieu dimanche afin de pouvoir se concentrer sur l’inscription de nouveaux membres avant la date limite de lundi.
Il reste aux instances du parti à confirmer les sept candidatures dans la course à la direction du PLC. Les autres candidats sont le député autochtone néo-écossais Jaime Battiste ainsi que l'ancienne députée libérale Ruby Dhalla, également de l'Ontario.
Le député de Nepean Chandra Arya, qui avait le premier à annoncer sa candidature, a indiqué dimanche que le parti l'avait éliminé de la course à la succession de Justin Trudeau.
Les libéraux fédéraux éliront leur nouveau chef, le 9 mars.