Début du contenu principal.
C’est la volonté de «donner une deuxième chance» à Sandro Grande qui a «altéré» le jugement de la direction du CF Montréal lors de son embauche, a fait savoir le président et chef de l'organisation Gabriel Gervais.
C’est la volonté de «donner une deuxième chance» à Sandro Grande qui a «altéré» le jugement de la direction du CF Montréal lors de son embauche, a fait savoir le président et chef de l'organisation, Gabriel Gervais, qui prend la responsabilité de la décision.
Sandro Grande, qui a été remercié quelques heures après avoir obtenu le poste d'entraîneur de l'équipe réserve, s’est retrouvé sous les feux de la rampe après que des propos qu’il a tenus sur l’attentat contre la première ministre Pauline Marois au Métropolis en 2012 ont fait surface.
«La seule erreur que le tireur a commise la nuit dernière, c’est de rater sa cible!!! Marois!!! La prochaine fois mon gars! J’espère!», avait-il écrit. Sandro Grande s’est défendu en affirmant que son compte avait été piraté.
Gabriel Gervais a présenté des excuses à l'ex-première ministre, aux différents partis politiques, aux membres du Parti québécois (PQ) et à tous les Québécois secoués par cette annonce.
«On était quand même conscients de son passé un peu trouble», a avoué M. Gervais, mardi, lui qui a soutenu s’attendre à voir des «gens mécontents» sous-estimant toutefois l'ampleur qu'allait prendre le dossier.
Gervais affirme avoir remarqué la «maturité» qu'a gagné Sandro Grande dans les dernières années et que leur «choix a été altéré par la volonté de donner une deuxième chance», a-t-il lancé devant les journalistes réunis au Centre Nutrilait.
«On a un comité, mais ultimement je prends la responsabilité de cette décision. Déjà tard hier soir je voyais que notre communauté et des partisans n’étaient pas contents», a précisé Gervais.
Au sein du comité de sélection, «c'était unanime d'aller de l'avant» avec la décision d'embaucher Sandro Grande, a indiqué Gervais, en précisant que le propriétaire Joey Saputo était au courant de l'embauche.
Gabriel Gervais a indiqué que les réactions négatives suscitées sur les réseaux sociaux ont forcé la direction de l'équipe à communiquer avec ses principaux commanditaires.
«Je ne vais pas entrer dans les discussions confidentielles avec nos commanditaires, mais c'est clair que c'était important pour eux et pour nous qu'on prenne une décision là-dessus», s'est contenté d'expliquer le président du CF Montréal.
La classe politique, avec le PQ en tête, a dénoncé haut et fort la nomination de M. Grande au titre d'entraîneur.
Après que l'équipe eut reconnu son «erreur» et «regretter les répercussions causées par cette décision», le premier ministre François Legault a salué la décision du club. «Cette histoire doit nous rappeler l'importance de ne jamais banaliser l'attentat du Métropolis survenu en septembre 2012», a-t-il expliqué.
«Le PQ dénonce vivement cette nomination inacceptable, a indiqué le chef du parti dans une chaîne de tweets. J'ai pris connaissance de ses excuses aujourd'hui qui sont insuffisantes et qui omettent de mentionner le groupe qu'il visait (les souverainistes) ou la personne qu'il souhaitait voir se faire tuer (Pauline Marois)», a fait savoir le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon lundi.
Ce dernier qualifie les propos tenus par l'ex-coach d'«orduriers» et de «criminels».
Jointe par La Presse canadienne, l’ancienne première ministre Pauline Marois a brièvement commenté la décision de l’équipe montréalaise de faire amende honorable au lendemain de sa décision très controversée.
«La seule chose que je peux vous dire, c’est que ce sont des propos inadmissibles et condamnables, je ne veux pas faire d’autres commentaires, la solution a été trouvée et c’est tant mieux», a indiqué Mme Marois.