Début du contenu principal.
Des députés de diverses allégeances demandent à Steven Guilbeault une protection complète de terrains humides autour de l’Aéroport de Montréal. À cette demande, la réponse est toute simple...
Des députés fédéraux et provinciaux de diverses allégeances, ainsi que des citoyens, font front commun et demandent à Steven Guilbeault, ministre fédéral de l’Environnement, et au gouvernement Trudeau une protection complète de terrains humides autour de l’Aéroport de Montréal, habitat de papillons monarques dont la survie est en péril.
À cette demande, la réponse est toute simple. «C'est mon intention de protéger les terrains du monarque», a déclaré M. Guilbeault dans le cadre de la Conférence des parties sur la biodiversité (COP15), vendredi à Montréal.
La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a adopté au printemps 2022 un règlement interdisant toute construction, tout ouvrage, tous travaux ou toute activité dans certains milieux naturels du Grand Montréal, mais les milieux humides adjacents à l’aéroport sont de juridiction fédérale. Alexandre Boulerice (Nouveau Parti démocratique) et Marwah Rizqy (Parti libéral du Québec) sont parmi les politiciens qui sonnent l’alarme auprès du gouvernement fédéral pour la préservation de ces milieux naturels.
À lire également:
«Le gouvernement fédéral refuse de prendre ses responsabilités en main et de protéger un immense poumon vert pour les Montréalais. Les libéraux essaient de s’imposer comme des leaders dans la défense de la biodiversité, mais ils refusent de lever le petit doigt pour protéger leur cour arrière. Il faut que ça change», a déploré M. Boulerice par l’entremise d’un communiqué, vendredi.
«Il est temps, plus que jamais, de passer à l’acte pour l’avenir de notre planète et des générations futures, car non, il n’y a pas de planète B», a renchéri Mme Rizqy.
La situation des papillons monarques est dite «préoccupante» au Registre public des espèces en péril. M. Guilbeault dit qu'une demande a été faite pour qu'ils soient inscrits sur la liste des espèces en péril, ce qui «obliger le gouvernement fédéral» à les protéger et offrira au ministre de l'Environnement «des leviers supplémentaires» pour y arriver.
La population de ces insectes, qui sont un emblème nord-américain, est en grand déclin près de l’aéroport. Aéroports de Montréal (ADM) a fauché un terrain où l’on retrouvait une plante qui lui sert de nourriture, à l’été 2022.
«Il faut sauver le champ de monarques et protéger la nature! On s’attend à un geste concret de la part d’Ottawa, et ce, devant la communauté internationale», a demandé Alejandra Zaga Mendez, députée solidaire de Verdun.