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Chronique |

Un vote décisif dans un monde incertain. Et c’est à vous de trancher!

«Le choix vous appartient!»

Qui sera le prochain premier ministre? Alors que la campagne électorale entre dans sa dernière semaine, la course au poste de premier ministre se cristallise autour de deux noms: Mark Carney et Pierre Poilievre. 

Le chef libéral, nouveau sur la scène électorale, mais fort d’une réputation internationale et d’une image de compétence économique, a renversé la tendance des deux dernières années pour s’imposer en tête dans la majorité des sondages récents.

Carney a profité d’une campagne marquée par les tensions géopolitiques avec le retour de Donald Trump à la présidence américaine, en misant sur son expérience internationale dans un contexte incertain.

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Face à lui, Pierre Poilievre a vu fondre l’avance qu’il maintenait depuis plus d’un an. Dominant de plus de 20 points, il a vu sa position s’effriter à mesure que la question du leadership face à un président américain imprévisible est devenue centrale.

Poilievre poursuit néanmoins une campagne énergique, misant sur le mécontentement envers les libéraux et se présentant comme le candidat du changement.

Jagmeet Singh et Yves-François Blanchet: en quête de la balance du pouvoir

En retrait du duel principal, Jagmeet Singh et Yves-François Blanchet mènent leur campagne. Singh, chef du NPD, souhaite maintenir son rôle de conscience sociale et progressiste, en espérant influencer un éventuel gouvernement minoritaire libéral. Il mise sur la fidélité de son électorat et sur l’idée d’un NPD comme contrepoids à l’establishment.

Blanchet, de son côté, se positionne comme défenseur des valeurs et des intérêts du Québec. Il martèle l’importance de sa formation dans une Chambre des communes possiblement divisée. Il souhaite rappeler qu’une voix forte du Québec est essentielle dans un contexte où les enjeux identitaires, linguistiques et économiques sont exacerbés par les secousses venues de Washington.

Sur le terrain: fatigue, espoir, et montagnes russes émotionnelles

Loin des caméras, la campagne bat son plein dans les 343 circonscriptions du pays. Pour les candidats, cette dernière semaine est celle de tous les efforts, mais aussi de toutes les émotions. Après des mois de porte-à-porte, de débats locaux et de soirées passées à mobiliser, l’énergie commence à manquer. Mais personne ne veut lâcher si près du but.

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Dans bien des circonscriptions, la remontée libérale a ravivé des candidatures que l’on croyait symboliques. Les bénévoles reviennent au bercail, les appels se multiplient, et l’adrénaline remplace la fatigue. Pour certains, cette campagne qui devait « préparer le terrain » devient soudainement une vraie course.

À l’inverse, plusieurs conservateurs voient leurs espoirs s’effriter. Il y a quelques semaines à peine, certains envisageaient déjà des postes ministériels. Aujourd’hui, les circonscriptions jugées « sûres » deviennent incertaines, et le moral fléchit. La perspective de perdre, après avoir cru gagner, est difficile à encaisser.

Partout au pays, ce sont aussi des dizaines de bénévoles qui s’activent sur le terrain. Étudiants, retraités, voisins et amis : ils donnent leur temps sans compter. Ils portent les pancartes, appellent les électeurs, réconfortent les candidats après une mauvaise entrevue. Eux aussi vivent l’intensité de cette dernière ligne droite.

Bien sûr, sauf exception, les « vedettes » locales et l’impact d’un candidat dans sa circonscription restent limités : quelques points de pourcentage, cinq tout au plus, parfois 10 ou 15 pour les plus connus. Mais cela ne diminue en rien l’importance de leur travail. Dans une élection serrée, chaque point peut faire basculer une circonscription et chaque circonscription peut faire basculer le pays.

C’est pourquoi, malgré l’épuisement, la pression et les doutes, ils continuent. Jusqu’à la dernière porte. Jusqu’au dernier appel. Jusqu’au dernier vote.

Et maintenant, c’est à vous de décider

Les chefs ont sillonné le pays, les candidats ont multiplié les rencontres, les bénévoles ont tout donné. Pendant 36 jours, les partis ont débattu d’idées, de visions, de priorités. Chacun a tenté de convaincre, de rallier, de mobiliser. La scène est maintenant dressée, les choix sont sur la table.

Et c’est maintenant à vous de jouer. Que vous soyez convaincu ou encore indécis, enthousiaste ou résigné, votre voix compte. Vous participez à choisir votre représentant local, à déterminer qui formera le prochain gouvernement, mais encore plus important, vous contribuez à définir la direction que prendra le pays dans un monde de plus en plus instable.

La démocratie, c’est aussi simple et aussi puissant que ça: une marque dans un petit cercle, une décision individuelle, mais qui porte collectivement. Alors à vous, maintenant, de décider.

Le choix vous appartient!

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