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Politique
Chronique |

Le PQ au Paradis

François Legault ne doit pas être de très bonne humeur contre Joëlle Boutin aujourd’hui…

C’est le péquiste Pascal Paradis qui a finalement traversé victorieusement la ligne d’arrivée. Jean-Talon aura été, durant quelques semaines, l’arène d’enjeux beaucoup plus vastes que les dossiers locaux.  À la question: faites-vous encore confiance à la CAQ, les citoyens de Sainte-Foy et de Sillery ont répondu en majorité «Non». 

François Legault ne doit pas être de très bonne humeur contre Joëlle Boutin aujourd’hui… C’est une défaite cuisante pour la Coalition avenir Québec dans Jean-Talon.

Ce qui s’est passé hier est assez incroyable. Le Parti Québécois n’a pas été compétitif dans la région de Québec depuis le début des années 2000. Jamais le PQ n’avait réussi à aller ravir Jean-Talon de toute son histoire malgré des candidatures de grande qualité. Pensons à Louise Beaudoin et Véronique Hivon notamment.

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Il était déjà très surprenant de voir le PQ premier dans les intentions de vote dans la Capitale-Nationale. Hier soir, le parti de René Lévesque a démontré qu’il était capable de gagner.

 

Le miracle du 2 octobre

Paul St-Pierre Plamondon ne pouvait pas espérer mieux. Après avoir remporté la circonscription de Camille-Laurin en 2022, à la suite d’un vol de dépliant qui aura obligé QS a retiré sa candidate, le chef du PQ provoque un autre miracle.

Il ne faudrait pas non plus exagérer l’évènement. La CAQ a obtenu 90 sièges lors du dernier scrutin. Le taux de satisfaction demeure élevé. Mais parfois, cela ne prend qu’un évènement du genre pour faire tourner le vent.

L’élection partielle de Louis-Hébert du 2 octobre (oui, c’était un 2 octobre aussi!) 2017, remportée par Geneviève Guilbault, est considérée comme l’évènement déclencheur de la séquence ayant mené la CAQ vers son accession au gouvernement en 2018. Ce narratif de vent dans les voiles a permis de construire petit à petit un momentum et la CAQ s’est alors imposée comme l’alternative au régime libéral. Certes, le PQ n’est pas dans la même position que la CAQ en 2017-2018, le paysage politique est bien différent, mais une telle victoire signifie beaucoup pour le PQ.

La CAQ a une pente à remonter à Québec

Québec était une région importante pour la CAQ, terreau fertile, surtout dans ses périphéries. L’abandon du troisième lien a laissé un goût amer dans la bouche des électeurs, pas tant sur le fond des choses que par le bris de confiance que cela a provoqué.

Outre les projets de transport, qui prennent beaucoup d’espace dans les débats dans la capitale, il est encore difficile de comprendre la vision caquiste pour Québec. On nous parlait récemment d’une « deuxième métropole », ce qui n’excitait pas grand monde dans la région.

Les propositions annoncées en campagne électorale en 2022, le réaménagement de la gare fluviale, incluant un marché public dans le petit Champlain et des navettes fluviales, sont tombés dans l’oubli.

On nous dit que l’on continue de travailler sur l’augmentation de l’immigration et sur l’augmentation de l’achalandage touristique. Nous verrons bien si la CAQ livre au cours des prochains mois.

Le gouvernement demeure fort dans la région, mais il aurait avantage à clarifier sa vision. Et dans les prochains mois, la CAQ devra également contrer cette impression de perte de vitesse qui sera certainement amplifiée par les oppositions, ses détracteurs et certains commentateurs.

L’élection de 2026 est encore bien loin, et il est encore difficile d’imaginer un des actuels chefs des partis d’opposition prendre la place de François Legault dans l’édifice Honoré-Mercier, réservé au premier ministre.

Comme dirait l’autre «On verra»!