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«Il n’y a personne qui peut prédire où iront les taux l’année prochaine et l’année suivante.»
Le dernier rapport de Statistique Canada sur l'indice des prix à la consommation indique que l'inflation a légèrement diminué à 6,9 % pour le mois de septembre, après avoir été de 7,0 % en août.
Alors qu’il s’agit d’un troisième mois consécutif où la croissance de l’inflation semble ralentir, des questions demeurent pour les consommateurs, que ce soit au niveau de l’immobilier ou du panier d’épicerie.
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En entrevue au bulletin Noovo Le Fil 17 mercredi, le chef de bureau Affaires et économie au magazine L’actualité, Marc-André Sabourin, s’est penché sur plusieurs dossiers liés à l’inflation, alors que le taux directeur «risque d’augmenter à nouveau».
La hausse du taux directeur aura un impact considérable sur les propriétaires ayant une hypothèque à taux variables ou qui renouvellent actuellement leur hypothèque.
«Quelqu’un qui aurait une hypothèque de 300 000$ en ce moment à un taux variable de 4,5% et il y a une hausse de 0,5%, ça serait une hausse d’environ 90$ sur ses paiements mensuels hypothécaires et ça, c’est une hausse qui s’ajoute à celles qui ont déjà été subies à de nombreuses reprises tout au long de 2022», a-t-il expliqué.
Est-ce qu’opter pour une hypothèque à taux fixe est préférable? Cela dépend «énormément de la situation de chaque personne», répond M. Sabourin.
«Historiquement, le taux variable est financièrement plus intéressant sur le long terme. Cela dit, il n’y a personne qui peut prédire où iront les taux l’année prochaine et l’année suivante», a-t-il lancé.
«Le conseil que les prêteurs hypothécaires donnent, c’est que si vous êtes capables d’absorber une hausse des paiements hypothécaires au cours des prochains mois, des prochaines années, le taux variable peut être intéressant. Mais si vous êtes serré ou si l’idée que votre paiement hypothécaire augmente chaque mois vous stresse, vous êtes mieux d’opter pour un taux fixe», a ajouté le spécialiste en économie.
Bien que l’inflation s’est principalement calmée en raison du prix de l’essence, les prix des aliments achetés en magasin ont cependant affiché une hausse de 11,4%, la plus marquée depuis août 1981.
La compagnie privée Loblaw a annoncé lundi qu'elle gèlerait les prix de 1500 produits vendus sous sa marque maison Sans Nom. Mais les experts estiment que cette décision est en grande partie une tactique de relations publiques alors que les Canadiens et les politiciens accusent les géants de l'épicerie de profiter de la hausse des prix.
«Ultimement ce n’est pas ça qui va avoir une différence sur la facture de votre panier d’épicerie», a souligné M. Sabourin. Un panier qui vous coûtait 100 dollars en septembre 2021 vous coûte aujourd’hui 114$. C’est vraiment beaucoup et on s’entend que l’alimentation c’est un besoin essentiel.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo.