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Est-ce que cette limite légale est réellement sécuritaire pour les automobilistes de la province? Le journaliste de Noovo Info Jean-Simon Bui s’est donc prêté au jeu et a pris le volant d’un simulateur de conduite après avoir bu plusieurs consommations. L’objectif: tester ses capacités de conduire lorsqu’on atteint un taux d’alcoolémie de 0,08.
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Le journaliste a donc passé le test de conduite sans consommation et à trois autres reprises avec des taux d’alcoolémie différents. Il note qu’il doit davantage se concentrer après deux consommations et a l’impression qu’il se déplace plus rapidement.
«Vous allez voir que même si vous n’êtes pas encore rendus à la limite légale, vous allez déjà avoir des symptômes de capacités affaiblies», a lancé le directeur de la fondation de CAA Québec, Marco Harrison.
Jean-Simon Bui a également soufflé dans un éthylomètre sous la supervision de policiers du Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL). Constat: même sous de la limite permise, ses capacités étaient déjà affaiblies.
Crédit photo: Noovo Info
Malgré un taux d’alcoolémie de 0,07, l’agent spécialisé en capacités affaiblies au SPAL Sylvain Forgues explique qu'il aurait eu des motifs pour l’arrêter.
«Juste avec les tests de coordination, j'aurais procédé à son arrestation», avance le policier.
Crédit photo: Noovo Info
Jean-Simon Bui a ensuite décidé de passer le test de conduite au-dessus de la limite permise (1,03). Il note que sa conduite s’est largement détériorée. Le journaliste a ensuite fait le célèbre test d’équilibre en compagnie du policier Forgues. Dès qu’il a tenté de mettre un pied devant l’autre, il a titubé.
Le Québec est la province la moins sévère en matière d'alcool au volant. Si le Code criminel prévoit une limite légale de 0,08, toutes les autres provinces canadiennes imposent des sanctions administratives, comme la suspension temporaire du permis, à partir d’un taux excédant le 0,05.
Crédit photo: Noovo Info
«Le 0,08, c’est un peu difficile à comprendre pour les gens, a ajouté M. Forgues. Et si je pense qu’on y va avec une mesure qui est plus claire, ça pourrait dire aux gens que dès qu’ils consomment, ils ne doivent pas prendre le volant.»
Daniel Fortin a perdu son fils Jackson il y a un peu plus d'un an, quand son chemin a croisé celui du chauffard ivre Éric Légaré.
«0,08, c'est clair que c'est trop. L'alcool est tellement partout que les gens trouvent ça banal de boire et de prendre le volant», a déploré l’homme en entrevue.
Voyez le reportage de Jean-Simon Bui dans la vidéo.