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Alors que les Québécois ont plus que jamais besoin de leur vétérinaire, une récente étude révèle que près de 55 % d’entre eux disent souffrir de détresse psychologique élevée. Selon Angelo Soares, professeur au département d’organisation et ressources humaines de l’UQAM et chercheur de cette étude, la surcharge de travail est la cause de la détresse psychologique dans 95 % des cas.
La pénurie de personnel exacerbée par la pandémie, la vague d’adoption des animaux et le retard dans les soins préventifs sont tous des éléments qui contribuent à cette surcharge, explique la présidente de l’Association des médecins vétérinaires du Québec, Angélique Perrier-Edmunds. «C’est pas une heure en fait, ce sont cinq minutes de repas. C’est difficile d’avoir une pause. C’est difficile de concilier le travail et la vie personnelle, de quitter à l’heure pour aller à la garderie chercher nos enfants, etc.», relate Angélique Perrier-Edmunds, vétérinaire. Aux problèmes de charge de travail et de difficulté à concilier le travail-famille s’ajoute le harcèlement.
Selon les résultats du professeur Soares, 30 % des vétérinaires ont été harcelés, que ce soit par des collègues, par l’Ordre ou encore par la clientèle. Les coûts des traitements et les délais d’attente sont souvent la source de frustration pour les clients, raconte la Dre Perrier-Edmunds. «On a des animaux nous aussi. On comprend le stress et l’angoisse quand notre animal est malade. Mais ça reste que ça n’aide pas quand on reçoit la colère, la frustration de nos clients. Ça ne nous aide pas à avancer», dit-elle.
Pour sa part, l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec croit que les vétérinaires doivent revoir leur façon de travailler, notamment en réduisant les heures d’ouverture des cliniques en soirée et les fins de semaine.
Même s’il considère que du travail doit être fait pour alléger la charge de travail des vétérinaires et qu’une prise de conscience est nécessaire concernant le harcèlement, le président de l’Ordre, Dr Gaston Rioux, est optimiste: «Ce que l’étude de M. Soares a démontré aussi c’est que les vétérinaires ils aiment leur profession. Ils sont motivés à leur profession, donc si les conditions de travail s’amélioraient, ils ne penseraient pas à quitter leur profession.»