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Ce médicament, nommé IBIO123, est destiné aux personnes déjà atteintes de la COVID-19. Il permet, entre autres, d'«éviter la progression de la maladie vers une forme sévère», rapporte le chef des affaires médicales de l’entreprise, le Dr Bruno Maranda au bulletin Noovo Le Fil Estrie.
Contrairement aux formes actuelles - soit par injection - pour se protéger ou combattre la maladie, les personnes infectées respirent «une petite buée» pendant plusieurs minutes.
«Nous avons pris une approche différente où on donne les anticorps directement par les voies aériennes par un processus d’inhalation», a expliqué le Dr Maranda. «Ces anticorps vont se loger dans les poumons à l’endroit du foyer de l’infection où le virus est en train de se développer et détruire le poumon. C'est comme un peu un extincteur pour éteindre l’infection.»
Même si la méthode est différente, l’effet contre la maladie reste le même. Selon le Dr Maranda, les symptômes respiratoires sont «éliminés» plus rapidement chez les personnes qui inhalent ces anticorps.
De plus, les chercheurs ont observé que les patients traités par ce médicament n'ont pas eu besoin d’oxygène ou d’une hospitalisation et ne sont pas décédés de la COVID-19.
«Chez ces patients, on élimine plus rapidement les symptômes respiratoires ou la difficulté de respirer ou la toux ou le nez qui coule. […] On observe également l’absence de progression de la maladie. Les patients reçoivent les traitements à la maison quand ils ne sont pas encore hospitalisés», a précisé le Dr Maranda sur nos ondes.
Pour la suite des choses, l'entreprise affirme être en négociations avec d'éventuels partenaires en vue d'une étude de phase 3. Le défi consiste à trouver les ressources nécessaires pour une production à grande échelle permettant de mieux évaluer l'ensemble des effets et des risques liés au traitement sur un plus grand bassin de patients.
«À ce stade-ci, on est en mesure de faire un dépôt auprès de Santé Canada pour une demande d’autorisation urgente. En parallèle, on peut aussi procéder à des démarches pour faire une étude de plus grande envergure soit les études de phase 3», a ajouté le Dr Maranda.
Voyez l'entrevue complète au bulletin Noovo Le Fil Estrie ci-contre.