Le corps policier s’est notamment penché sur ses objectifs, sur la sensibilisation de ses membres, sur l’embauche accrue d’agents issus de la diversité ethnique ou sociale, sur la révision du processus interne de promotion et sur l'élaboration d'un plan d'équité, diversité et inclusion.
«On veut faire une différence entre l'erreur et la faute. Lorsqu’une erreur est faite de bonne foi, on veut être capable d'avoir une culture d'apprentissage collectif […] sans nécessairement sévir. Une faute pour nous, c'est une faute criminelle, intentionnelle, consciente et répétitive. Ce genre de comportement là, on devrait être tolérance zéro là-dessus», explique le chef du SPVM.
Des militants contre le profilage racial se montrent toutefois critiques sur les actions posées par le SPVM au cours de la dernière année. On lui reproche entre autres de ne pas avoir décrété de moratoire sur les interpellations aléatoires, soit des interventions qui ne sont pas justifiées par une activité illégale ou un soupçon d'activités illégales.
Selon la Ligue des droits et libertés, ce genre d'interpellation est justement la principale source de discrimination et de profilage racial.
«Dans la vie de tous les jours, des personnes qui subissent le profilage racial et social, c'est que le phénomène n'a pas diminué. Il continue d'être très présent dans la vie des personnes et des communautés affectées et des populations noires, arabes, autochtones en situation de marginalité dans l'espace public», souligne la responsable de la mobilisation de l’organisme, Lynda Khelil.
D’après Mme Khelil, les mesures appliquées par le SPVM ne vont pas permettre de combattre efficacement le profilage racial. «Le principal problème, c'est que le SPVM conçoit le profilage comme un problème individuel plutôt qu'un problème systémique», estime-t-elle.
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