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La mairesse de Montréal n'a pas hésité à aborder cet enjeu sur la scène internationale. «Les villes ont un rôle à jouer et on souhaite être autour de la table pour que ce ne soit pas seulement les gouvernements supérieurs qui prennent les décisions», a-t-elle souligné dans une entrevue avec Michel Bherer au bulletin Noovo Le Fil 22, mercredi.
Siégeant au conseil des maires pour la migration (Mayors Migration Council), elle a notamment mis en valeur l'implication des villes dans la prise des décisions par rapport à la mobilité. Sa sortie au conseil vient à point: la question de la migration est revenue sur la table au Québec avec la fermeture du chemin Roxham et le seuil d'immigrants admis dans la province.
Bien que les gouvernements fédéral et provincial s'occupent du côté administratif, la mairesse croit que les villes peuvent offrir un meilleur accès aux services abordables liés à l'emploi, à l'hébergement ou même aux activités socio-culturelles - des catalyseurs d'intégration.
«On souhaite que les villes puissent agir pour bien s’occuper des gens qui arrivent sur nos territoires», a expliqué Mme Plante en provenance de New York sur les ondes de Noovo Info. «Par exemple, à la Ville de Montreal, on a décidé de mettre en place une carte d’identification pour les personnes ayant un statut précaire pour qu’elles puissent s’assurer d’aller à la bibliothèque et d’avoir accès aux services de la ville et aux autres services. On est vraiment dans une approche de soutien envers ceux qui sont sur notre territoire [...] ne serait-ce que pour se trouver un emploi ou pouvoir profiter de tous les services qui vont les aider à vraiment s’intégrer dans notre société.»
Actuellement, la crise du logement fait rage à Montréal et ceci pourrait toucher également les nouveaux arrivants. L'administration Plante y a-t-il pensé?
Pour la mairesse, «il est important d'avoir un toit au dessus de sa tête.»
«Que ce soit pour des personnes en situation d'itinérance, pour des nouveaux arrivants, […] tout le monde devrait avoir droit à un toit. Alors, je souhaite des cibles ambitieuses [au niveau de l'immigration]. On a besoin de dizaine de milliers de logement abordables», a-t-elle calculé.
Pour les plus récentes nouvelles touchant le grand Montréal, consultez le Noovo Info.
Sur un enjeu plus local, soit celui de la circulation (un dossier qui ne manque pas de faire pester certains citoyens), la mairesse Plante a réitéré que les chantiers routiers vont s'améliorer et qu'elle continue de gérer ses relations avec les divers partenaires concernés.
«C’est un travail de longue haleine, mais on est dévoués. C’est une volonté ferme de notre administration que ce soit plus facile [pour les citoyens], peu importe [le moyen] de se promener à Montréal», a-t-elle affirmé.
Pour minimiser une surchage sur les routes, elle mise notament sur la planification et la collaboration de «tous», incluant les donneurs d'ouvrage.
«Nous sommes dévoués à mettre tout le monde autour de la table pour trouver des solutions. […] J’entends la complexité et la frustration, mais je veux que les Montréalais et les visiteurs sachent que c’est un enjeu important», a précisé la mairesse.
En matière de transport collectif, plus précisément du côté du REM de l'Est, Valérie Plante salue l’acceptabilité sociale du gouvernement Legault pour «aller de l'avant» en abandonnant notamment le tronçon du centre-ville.
«Maintenant que les bons acteurs sont autour de la table, on a très hate de voir le projet se concrétiser. Il y a déjà eu des rencontres entre l’ARTM, la STM, la Ville et le gouvernement du Quebec. L’idée sera d’amener un projet le plus rapidement possible qui va répondre aux différents enjeux soulevés lors de la présentation du premier projet de la CDPQ», a expliqué la mairesse.
En mission «diplomatique et économique», Mme Plante poursuit sa visite américaine et prévoit de rencontrer des entrepreneurs québécois et d'autres entreprises qui veulent s’installer à Montréal.